Equita'Lyon 2005 | |
© E.Chiris
Après l'Ecole Royale Andalouse de Jerez, Equita Lyon accueillait pour sa onzième édition l'Ecole Portugaise d'Art Equestre accompagnée de la Garde Nationale Portugaise et de sa fanfare à cheval. Héritière de la Picaria Réal, ancienne Académie Equestre de la Cour Royale du Portugal, cette Ecole fait partie, avec l'Ecole Espagnole de Vienne et le Cadre Noir, des grandes institutions qui font revivre le patrimoine équestre classique
Le spectacle met à l'honneur le cheval de Pur Sang Lusitanien (P.S.L.). Tous les chevaux de l'Ecole proviennent de l'un des plus beaux Haras du Monde, le Haras Royal d'Alter Réal au Portugal. Fondé en 1748, il a depuis fourni les plus belles montures aux manèges royaux européens. Le cheval Lusitanien est un cheval aimé de tout un peuple, une des fiertés du Portugal. Apprécié dans le monde entier, il est très présent en France où ses qualités s'épanouissent dans le spectacle équestre et dans les compétitions de dressage.
Le carrousel à dix est le point d'orgue de la soirée. L'ensemble, en grand progrès, est très homogène : alignements et enchainements fluides, cadences écoutées, chorégraphie inventive. Le travail au galop, avec une série de doublers dans la largeur enchainés avec des demi-pirouettes, est remarquable.
Le solo du Docteur Felipe Graciosa est enlevé, dense. Les difficultés sont enchainées avec maestria : passage somptueux, changements de pieds rapprochés sans la moindre anichroche jusqu'au temps, galop rassemblé sur le huit de chiffre effectué au plus près des piliers.
A
VOIR : Interview du Docteur Filipe Graciosa
Directeur
et Ecuyer en chef de l'Ecole Portugaise d'Art Equestre
Le "pas de trois" offre un travail classique, au botte à botte puis en reprise, ou l'élasticité du cheval Lusitanien aux airs rassemblés est bien mis en valeur lors des piaffers et des passages.
L'élégant travail aux longues rênes
du cheval "Leal" est présenté par Sérgio Paulo,
le dernier écuyer entré à l'école avec le grade
d'aspirant. L' écuyer se déplace avec calme et précision,
les enchainements sont fluides, l'harmonie toujours présente. Réaliser
de beaux allongements aux longues rênes, sans se désunir, est
une difficulté qu'il maitrise parfaitement, sans se départir
de son sourire. Mais cédons lui la parole...
"Il faut aller avec son cheval et
non être derrière en se faisant tirer comme si l'on était
derrière une charrette"..."Le plus difficile est de travailler
et de se déplacer sans compromettre l'équilibre du cheval"..."Il
faut faire passer des émotions positives, donner une impression de
facilité et montrer que le cheval s'amuse"..."Leal, comme
la plupart des Alter Réal, est un cheval très très fin,
électrique, avec beaucoup de tempérament. Bien sûr, c'est
plus difficile, mais le brillant est là"..."Ce résultat
n'est possible qu'en pratiquant une équitation de légèreté
où le cheval est toujours disponible, comme s'il était monté.
C'est une équitation vraiment fine".
©
E.Chiris
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© E.Chiris
Les Sauts d'Ecole comme la Cabriole, la Levade
et la Pesade, préparés par le rassembler du piaffer et le
galop terre à terre sont d'abord présentés en main.
Mais nous n'avons point vu ici de Courbettes, qui avaient tant enthousiasmé
le public l'an dernier avec l'Ecole Royale Andalouse...Le second tableau
du "Manège Royal" reprend les mêmes airs montés.
L'ensemble est plaisant, bien que mal desservi par un éclairage insuffisant
et peu varié, problème recurrent tout au long du spectacle.
© E.Chiris
L'originalité de la soirée tient à L'association des Ecuyers de l'Ecole avec les cavaliers de la Garde Nationale Portugaise et de son imposante fanfare à cheval. Trotter, galoper en dirigeant son cheval en tout sens, sans cesser de souffler dans les trompettes ou de battre tambour, rien n'arrête ces gardes au casque réhaussé par une blonde chevelure. Pas même le repertoire francais d'Edith Piaf entonné allégrement par les cuivres lors du salut final des Ecuyers de l'Ecole Portugaise d'Art Equestre, en hommage à la France et aux organisateurs de cette belle manifestation.
Equita'Lyon, avec notamment son entrée réussie cette année sur le circuit du Concours Hippique International, confirme année aprés année ses choix : nous montrer de la belle équitation, en présenter une palette très diversifiée, nous faire connaître les grandes institutions équestres, réjouir son public...
Texte Bernard CHIRIS - Photos Elisabeth CHIRIS et Jean-Louis PERRIER, photographe de l'EPERON- ©Tous droits réservés - Novembre 2005
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