Le passage est un trot majestueux d'une grande lenteur, fortement diagonalisé, relevé et écouté, au temps de suspension très soutenu, dans lequel le cheval se projette avec hardiesse d'un diagonal sur l'autre à la fois vers le haut et vers l'avant. Il demande plus d'énergie que le Piaffer. L'équilibre,
la régularité, la flexion prononcée des articulations,
la relaxation du cheval et la totale discrétion du cavalier sont
la marque d'un passage de qualité.
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Pourquoi passager?
Certains
chevaux très équilibrés, bien diagonalisés et dotés
d'une impulsion véritablement supérieure peuvent passager
naturellement avec un cavalier d'expérience doté d'un
tact équestre développé.
Mais un bon passage est l'aboutissement d'un long dressage
systématiquement conduit.
Comme tout
air de Haute-Ecole, il réclame beaucoup d'impulsion…Il naît
de cette impulsion réellement supérieure.
Si le passage,
comme le piaffer, est un aboutissement, il reste également un moyen
extraordinaire pour
rassembler,
arrondir et soumettre
le cheval.
Un cheval
est véritablement dominé
lorsque, acceptant le passage, il s'y livre avec énergie, souplesse
et relaxation.
L'impulsion, l'équilibre et la légèreté réclamés par le passage rendront le cheval plus beau, plus majestueux, mais conféreront aussi plus d'éclat à tous les exercices appris jusque là. Le passage va assouplir, développer, fortifier l'arrière-main et faciliter toutes les autres allures: un galop, un trot allongé demandés après un bon passage auront une expression toute particulière.
L'antérieur
s'élève jusqu'à ce que l'avant-bras soit à l'horizontale.
Le postérieur diagonal se détache nettement et vigoureusement du sol. La diagonalisation et la symétrie du geste sont parfaites. Le diagonal au sol doit commencer à s'en détacher avec énergie avant que l'autre diagonal ne commence à redescendre. C'est la suspension. Le temps de suspension entre le poser de chaque diagonal est le plus long possible. L'attitude est constante: elle permet une cadence rigoureuse alliant régularité et énergie La flexion des articulations et l'abaissement des hanches sont prononcés. Le geste est haut, lent, énergique tout en restant moelleux. L'avant-main est grandie. La nuque fléchie reste le point le plus haut. La bouche est liante, décontractée, la mâchoire en cession. Le cheval demeure relaxé et serein. Le cavalier, en équilibre, grandi, relaxé est d'une discrétion absolue. Il accompagne moelleusement le cheval avec son dos et son rein. |
Le cheval doit pouvoir instantanément changer de direction, de figure ou d'allure à la moindre sollicitation.
La qualité du passage est déterminée par la lenteur du geste liée à son temps de suspension plus que par la hauteur du geste.
L'essentiel reste la "rondeur" du geste.
La perfection demande des chevaux équilibrés, généreux, dotés de force et de souplesse, aptes au rassemblé prononcé, capables de ployer fortement leurs articulations et de se projeter vers le haut et l'avant.
Mais chaque cheval a un geste qui lui est propre.
La perfection n'est pas un modèle unique…!
L'engagement des postérieurs au passage dépend du geste
au trot naturel du cheval.
Certains chevaux remontent les jarrets en levant leurs postérieurs
et en ployant les boulets fortement. Le ploiement des hanches est prononcé.
D'autres ploient moins leurs articulations.
Le geste des antérieurs peut varier lui aussi.
Le canon de l'antérieur au soutien peut être légèrement
en avant ou en arrière de la verticale.
L'important reste la rondeur du geste, le délié de son
mouvement.
Un bon passage
ne peut être obtenu par la contrainte.
Sa valeur
artistique, sa beauté, tient à la légèreté,
à la relaxation du cheval et à la discrétion des aides
du cavalier.
Là comme
ailleurs en dressage, l'essentiel est dans la préparation de l'exercice.
Le plus important est de mettre le cheval dans une attitude qui lui permette
de passager : mettre en place, demander et laisser faire.
Lorsque le
cheval connaît le passage, l'aide principale réside dans la
préparation de l'exercice puis dans l'entretien moelleux du mouvement.
Vous devez avant tout rechercher, à l'allure du pas ou du trot:
Un cheval droit très rassemblé, dans l'impulsion, vibrant, travaillant sur des bases raccourcies.Pour le passage, le piaffer et les changements de pied au galop l'arrondissement du pas est un préalable important.
Un cheval parfaitement équilibré, répartissant également son poids entre avant-main et arrière-main.
Des postérieurs et des hanches très actifs, très fléchis, pour permettre un abaissement des hanches et un relèvement de l'avant-main.
Une encolure soutenue, nuque fléchie au point le plus haut.
Des épaules libres.
Un soutien des antérieurs qui doivent gagner en hauteur ce qu'ils perdent en étendue.
Un poser délicat des membres.
Un contact moelleux, une bouche liante.
En résumé,
cette préparation au passage se caractérise par une rondeur
générale, une énergie supérieure, une absence
de résistances et une grande soumission du cheval.
Elle suppose
un cavalier équilibré, grandi et décontracté,
les jambes moelleusement descendues.
Les aides du passage
La légèreté des aides est capitale.
Procédez ainsi :
L'ensemble des aides concourt à rechercher une parfaite symétrie des foulées du cheval, symétrie dans le rythme et dans la forme.Asseyez-vous profondément dans votre selle.Grandissez votre buste, c'est votre pièce maîtresse.
Placez vos épaules légèrement en arrière de la verticale, estomac poussé vers le haut et vers l'avant, tête haute.
Laissez votre rein aller avec le mouvement, le suivre et l'amplifier, le dos restant relâché.
Reculez nettement vos deux jambes qui doivent rester placées bien en arrière.
Votre jambe droite touche délicatement en arrière au moment du lever du postérieur droit.
Votre jambe gauche reste relâchée puis touche à son tour lorsque le diagonal gauche s'élève. Les jambes agissent donc alternativement.
Agissez par aides diagonales.
Relevez légèrement les mains pour ralentir l'allure, tout en gardant un contact très léger.
Votre main gauche soutient délicatement l'antérieur gauche au moment du lever de ce membre. La main droite reste neutre tout en maintenant le contact.
L'essentiel
est la coordination de vos aides, leur dosage et leur opportunité
La cravache
et l'appel de langue judicieusement utilisés peuvent être
des aides complémentaires, surtout lors de l'apprentissage du passage.
Et lorsque
le cheval, bien établi dans son passage, passage de lui-même,
accompagne-le moelleusement avec votre rein, en complète descente
de mains et de jambes.
Vaut-il mieux commencer par le passage ou le piaffer?
C'est le tempérament
du cheval qui détermine la méthode à utiliser.
Avec
un cheval très énergique, diagonalisant et se rassemblant
naturellement, mieux vaut commencer par le passage. Lorsque ce passage
sera bien confirmé, soutenu et cadencé, les foulées
seront progressivement raccourcies pour arriver au piaffer.
Avec un cheval plus calme, ayant moins de facilités pour diagonaliser, il est plus judicieux de commencer par le piaffer. Lorsque celui-ci sera bien établi, cadencé et régulier, c'est en poussant peu à peu le cheval en avant que l'on obtiendra le passage.
Cependant
chaque cheval est un cas particulier. Et il est parfois préférable
de développer en priorité celui des deux mouvements qui est
le plus naturel, afin de faciliter celui qui ne l'est pas.
Il peut être
également souhaitable d'apprendre et de travailler parallèlement
ces deux airs d'école.
L'expérience du cavalier et les dispositions du cheval détermineront ce choix.
Ce que le cheval doit savoir faire :
Avant d'aborder l'apprentissage du passage, votre cheval doit pouvoir se soutenir de lui-même, développer une grande impulsion, être flexible, rester relaxé en toutes circonstances et conserver son équilibre aux trois allures.
Les épaules
en dedans et les appuyers, bien maîtrisés et exécutés
avec facilité, ont assoupli et affiné sa musculature.
Mobile,
prompt à se mobiliser
et à se rassembler dans la légèreté, votre cheval
doit être capable de s'arrêter à partir du trot en restant
rassemblé, de reculer avec aisance puis de se porter au trot franchement
vers l'avant.
Il doit maîtriser
avec aisance et sûreté toute la gamme du trot et tout particulièrement
le trot d'école.
Votre cheval est prêt à donner ses premières foulées de passage.
Vous pouvez alors procéder de plusieurs manières
Apprentissage du passage à partir du trot d'école :
Le trot d’école
est la meilleure préparation pour amener le cheval au doux passage
puis au passage.
La difficulté
n'est pas d'obtenir le passage mais bien d'obtenir le trot d'école
!
Lorsque, au
trot d'école, votre cheval atteint le maximum de légèreté
et d'impulsion, il se met tout naturellement au passage.
L'essentiel réside donc dans la recherche du trot d'école.
Le trot d'école
C'est le trot porté à son suprême degré de rassembler. qui se caractérise par:
La mâchoire cède à la moindre action des doigts. La nuque, fléchie, moelleuse, est le point le plus haut.Une élévation accentuée de l’avant-main résultant d’un abaissement des hanches.
Des gestes écoutés, lents, élevés.
Une cadence lente et majestueuse.
Une impulsion supérieure avec un cheval rigoureusement droit.
Une absence totale de contractions parasites.
Comment obtenir le trot d’école?
En augmentant, jour après jour, le rassembler par une gymnastique de toutes les articulations, par le renforcement musculaire, par le développement de la souplesse.
Les cercles, le travail de deux pistes, les transitions trot/arrêt/reculer/trot, les raccourcissements et allongements du trot, les variations de rythme, sont les exercices clés pour obtenir progressivement ce trot magnifique.
La recherche
de la lenteur du geste est primordiale.
Si vous ne
perdez pas l'impulsion, votre cheval va gagner en hauteur de geste et marquer
insensiblement un temps de suspension.
Lorsque le cheval est bien installé dans une cadence lente et relaxée, ralentissez votre cheval quelques battues par action du buste en vous grandissant et en vous asseyant davantage.
Faites aux deux mains
une ou plusieurs voltes au trot d'école, avec une légère
inflexion d'épaule en dedans puis reprenez tranquillement la
piste
en redressant moelleusement votre cheval.
Fixez alors
votre main avec un soutien délicat des doigts de bas en haut.
Augmentez
le rassembler par des actions alternées, discrètes et légères
de vos jambes, bien descendues et placées plus en arrière.
Amplifiez
le mouvement avec votre rein et votre dos, en vous asseyant encore plus
profondément.
Votre cheval donne ses premières foulées de passage…
C'est encore le "doux passage", mais déjà du passage.
Contentez-vous
de trois ou quatre foulées, et laissez votre cheval reprendre moelleusement
le trot, sans changer son équilibre.
Cet exercice
doit se faire sans jamais exercer de force.
Contentez-vous
de quelques foulées régulières, récompensez
beaucoup, recommencez plusieurs fois …
Descendez
de cheval et ramenez-le à l'écurie.
Apprentissage du passage à partir du piaffer :
Le cheval doit
bien entendu connaître le piaffer et s'y maintenir avec facilité.
Il est indispensable
que ce piaffer soit régulier, à la fois tonique et relaxé.
Demandez le piaffer et lorsque celui-ci sera bien établi, cadencé et régulier, c'est en poussant peu à peu le cheval en avant que l'on obtiendra le passage.
Relâchez subtilement votre dos pour permettre plus de mouvement vers l'avant. Votre dos va toujours vers le haut mais il laisse passer le mouvement vers l'avant. Simultanément vos jambes reculent davantage pour arriver au passage et vos mains se relâchent subtilement…pour soutenir de nouveau lorsque le cheval commence à passager.
Au début
laissez avancer le cheval d'un sabot…puis augmentez progressivement le
déplacement vers l'avant et le haut.
Mais veillez
à ce que l'allure reste courte et assise. L'important est que l'énergie
soit transmise vers le haut plus que vers l'avant…
Si vous perdez
le rassembler votre cheval n'esquissera pas le passage.
N'augmentez
que très progressivement le nombre de foulées..
Contentez-vous
de quelques foulées et arrêtez avant que votre cheval ne perde
son rassembler.
Ultérieurement,
vous pouvez aussi demander à un aide d'activer les postérieurs
du cheval à l'aide d'une badine ou d'une chambrière.
Mais c'est
une intervention délicate qui nécessite de savoir observer
le cheval, qui demande une grande habileté et une grande expérience.
Il ne s'agit en aucun cas de toucher durement le cheval mais plutôt
de l'inciter à s'engager et à s'activer par de légers
sifflements, frôlements, touches légères de la badine
ou de la chambrière derrière les postérieurs, sur
les fesses, les hanches ou sur la croupe.
Par ailleurs
le cavalier aura parfois intérêt, en observant les mêmes
principes, à utiliser lui-même une badine, avec tact, habileté
et discernement.
Il peut aussi
solliciter son cheval par quelques appels de langue judicieusement employés…
Sans en abuser
par la suite.
Autres méthodes :
D'autres méthodes
ont été proposées par d'habiles et de talentueux écuyers…Toutes
demandent des actions de mains et de jambes parfois compliquées
à mettre en œuvre.
Elles peuvent
cependant présenter un intérêt pour résoudre
tel ou tel problème.
Mais cette approche mécaniste du passage (et de l'équitation en général) n'est pas sans conséquences sur la légèreté, la souplesse et l'harmonie du cheval.
Le passage
obtenu par des moyens mécaniques n'est pas du domaine de la Haute-Ecole…
Il n'atteindra
jamais la perfection, la beauté et l'émotion…
L'apprentissage proprement dit est terminé. Votre cheval donne maintenant quelques foulées de passage…
S'il se met au passage avec
une certaine facilité à partir du trot ou du piaffer sans
résistances, son geste manque d'amplitude, de hauteur, de rebond
et d'énergie.
Son passage est en général
encore timide ou alors trop rapide, la flexion des articulations et le
temps de suspension encore insuffisants, le rassembler se perd insensiblement.
La demande du passage entraîne aussi parfois une certaine excitation, le cheval a tendance à vouloir "passager" certaines foulées de trot, ou à marquer un temps de suspension sur un diagonal…
Votre objectif est maintenant d'amener le passage de votre cheval à son meilleur niveau, au passage idéal décrit dans la présentation de cette étude, en respectant les possibilités et le geste naturel de votre cheval.
Il va falloir faire preuve de patience. L'amélioration et le développement du passage vont prendre du temps, demander des mois de travail, parfois des années…
Vouloir obtenir rapidement un geste relevé, une grande amplitude avec un temps de suspension spectaculaire est une erreur commune qui compromet bien souvent, parfois irrémédiablement, le passage du cheval.
Un passage calme et régulier.
La première qualité d'un passage est la relaxation, la régularité, la cadence du geste, la durée du temps de suspension. La hauteur du geste ne suffit pas!
L'énergie demandée dans le passage entraîne une montée du nervosisme du cheval. C'est en calmant votre cheval, en modérant vos exigences que vous obtiendrez un partenaire calme au psychisme relaxé.
A partir de là, vous
pouvez développer la régularité du geste.
Le geste se régularisant,
vous augmenterez progressivement le nombre de foulées demandées
en ayant soin de toujours arrêter le cheval avant qu'il ne veuille
le faire lui-même.
Régulariser un passage,
c'est sentir à tout instant quelle dose de calme et d'influx nerveux
donner à chaque cheval.
Vous calmez en gardant vos jambes totalement neutres, en relâchant davantage votre buste, en autorisant le cheval à baisser imperceptiblement sa nuque, en parlant au cheval…
Vous sollicitez l'influx nerveux en amplifiant légèrement l'action de vos jambes (et non en les durcissant! ), en grandissant davantage votre buste, en poussant avec la ceinture, estomac vers le haut et l'avant (et non en gigotant ), en sollicitant éventuellement par un appel de langue et de badine…Dés que le cheval s'active, jouez de nouveau sur le calme…
Et lorsque le cheval, bien établi dans son passage, passage de lui-même, le cavalier l'accompagne moelleusement en complète descente de jambes et descente de mains.
Un passage droit.
Le cheval va avoir tendance
à fuir d'un coté ou de l'autre avec la croupe, ayant une
difficulté avec une hanche, refusant de s'engager, voulant échapper
à l'exercice ou réagissant à une aide trop forte et
mal coordonnée.
Soignez vos aides, gardez
votre badine du coté difficile. Demandez le passage le long d'une
paroi, la hanche tendant à fuir coté paroi.
Pour redresser votre cheval,
balancez moelleusement vos mains d'un coté à l'autre du garrot,
les mains restant parallèles. Les mains vont vers la droite lorsque
l'antérieur droit est au soutien, vers la gauche lorsque l'antérieur
gauche se lève…
Attention! Il s'agit d'un
mouvement léger, régulier, parfaitement coordonné
à la diagonalisation du cheval. Ne faites surtout pas balancer les
épaules du cheval.
Bien exécuté
ce balancement cadence et redresse le cheval.
Le travail aux longues rênes peut être une aide précieuse pour redresser un cheval qui n'est pas droit au passage.
Passager sur différentes figures de manège.
Vous avez toujours demandé le passage le long de la paroi, à la même main, à l'endroit le plus favorable, celui ou vous sentiez votre cheval le plus enclin à passager.
Progressivement demandez
le passage à chaque main, à n'importe quel endroit le long
de la paroi.
Puis, si le cheval reste
calme et droit, continuez le passage en abordant le coin, sans vous enfermer
dans l'angle du manège. Récompensez, marchez rênes
longues.
Recommencez, progressez peu à peu vers le deuxième coin et passez ce coin au passage.
C'est alors seulement que vous commencerez à passager sur le cercle, en choisissant le plus grand diamètre possible au début.
Veillez scrupuleusement à la rectitude du cheval, c'est à dire à son incurvation régulière de la nuque à la queue. Ne le laissez pas déraper d'un coté ou de l'autre avec ses hanches, maintenez-le bien dans le canal des aides, dans la balance des talons.
Lorsque le cheval passage avec facilité sur le cercle, sans perdre sa cadence, son rassembler, sa relaxation, il est prêt à passager sur la demi-volte, la volte, le huit de chiffre, la serpentine, les contres changements de mains…
Abordez ensuite les épaules en dedans et les appuyers au passage.
Agissez avec tact et légèreté.
Ce sont essentiellement les jambes
et le buste du cavalier qui déterminent ces changements de direction
ou de déplacement. Les mains ne font que confirmer.
Passager dans la bonne attitude.
Réussir un passage, c'est avant tout mettre le cheval dans la bonne attitude, dans le bon équilibre.
L'art du dresseur consiste à sentir quelle attitude et quelle dose d'énergie donner à chaque cheval au passage.
Vous ne pouvez forcer le
cheval, il doit trouver de lui-même la meilleure attitude : celle
ou le mouvement devient possible et plus facile.
Tel cheval, ayant peu de
force dans les jarrets ne pourra pas être trop assis dans son passage,
tel autre encore devra être très légèrement
infléchi à droite…
…Sentez…Observez…Réfléchissez…
Avec de l'expérience
et du tact vous trouverez…
Bien sûr tout est
affaire de nuances.
Le principe de base est
de conservez un cheval léger et dynamique. Dés que les aides
se durcissent la relaxation se perd…pensez-y!
Un passage plus rassemblé.
La qualité du passage dépend de l'engagement des postérieurs et de leur détente énergique. Cette action des postérieurs qui projette le cheval vers le haut et l'avant demande une impulsion véritablement supérieure.
C'est par une gymnastique
quotidienne que vous développerez l'engagement et l'impulsion: épaule
en dedans, appuyers au pas, au trot et au galop, pirouettes.
Travaillez aussi les reculers,
allure diagonale, comme celle du passage. Elle engage tout particulièrement
le cheval.
Mais vous rechercherez surtout
le développement du trot jusqu'au meilleur "trot d'école".
les progrès se feront
insensiblement, jour après jour.
Soignez tout particulièrement
la préparation du passage pour créer un surcroît d'impulsion,
que ce soit à partir du trot ou du piaffer.
Une fois le passage établi,
il est plus difficile d'augmenter son énergie.
Ne forcez pas votre cheval
en ayant des aides plus fortes, vous ne feriez que le contracter. Cherchez
plutôt la meilleure attitude possible et amplifiez délicatement
le mouvement par le travail de votre ceinture.
A ce stade, un aide placé
derrière le cheval ou de trois-quarts arrière peut-être
précieux.
Les différentes formes de passage.
Il existe un passage optimal
pour chaque cheval.
Lorsque l'équilibre,
la rondeur, la hauteur et la lenteur du geste, le temps de suspension,
l'amplitude s'harmonisent idéalement, le passage est excellent.
Un bon passage est toujours un compromis entre différents éléments : engagement, abaissement des hanches, hauteur du placer, ramener de la tête, hauteur des foulées, étendue des foulées, énergie déployée, calme ou montée des nerfs du cheval…
Le cavalier cherchera, en jouant sur l'équilibre du cheval par des actions subtiles et délicates, essentiellement avec son assiette, son dos et son rein à modifier la forme du passage de son cheval en jouant sur ces différents éléments.
Jusqu'à pouvoir décliner
toute la gamme des passages…du passage raccourci, élevé et
très assis…au passage de grande amplitude avec un déplacement
plus marqué.
Un passage plus brillant.
L'ensemble des exercices proposés ci-dessus a pour but de donner au cheval les moyens psychiques et physiques nécessaires à l'épanouissement et au développement du passage.
Tous les chevaux n'ont pas les mêmes aptitudes au passage.
C'est le cavalier qui par son sentiment équestre, par son tact, par son expérience, permet au cheval d'exprimer au passage toute l'énergie, la grâce et la beauté qu'il recèle.
Pour être brillant,
un cheval devra avant tout être disposé dans l'attitude qui
lui convient.
Certains devront rester
plus ouverts, être plus dynamiques ou davantage relaxés, d'autres
avoir un geste plus lent ou plus rapide, d'autres encore être plus
ou moins relevés de l'avant main…
Mais l'essentiel, pour obtenir un passage brillant est d'avoir un cheval relaxé dans son psychisme, dynamique dans son physique, rassemblé et en parfait équilibre.
Seule la légèreté
absolue des actions du cavalier permet d'obtenir ce résultat.
Les transitions passage/piaffer/passage.
Pour réussir une transition passage/piaffer/passage, le cheval devra être très à l'aise dans ces deux airs d'école. Mais il est rare qu'un cheval possède un passage et un piaffer de même niveau. C'est pourquoi ces transitions peuvent présenter de grandes difficultés.
Travaillez alors le mouvement le plus difficile.
Vous pouvez demander les transitions lorsque le passage est bien court, léger le cheval étant assis et quand le piaffer est plus soutenu, plus lent.
Le secret d'une bonne transition
est la conservation de la cadence.
Vous vous garderez de toute
action physique trop marquée car vous détruiriez la cadence.
L'action de votre buste
est déterminante.
Ce sont essentiellement
le dos et le rein du cavalier qui demandent la transition du passage au
piaffer, et non les mains du cavalier.
Pour passer du passage
au piaffer l'action subtile du dos (en se redressant davantage) et
du rein (en se "creusant" imperceptiblement),sur des rênes très
légères, augmente le rassembler du cheval qui baisse alors
davantage ses hanches et raccourcit ses foulées.
Les dernières foulées
de passage contiennent déjà le piaffer…le cheval passage
sur place deux ou trois foulées puis baisse encore plus ses hanches
pour donner un piaffer haut et lent.
Pour passer du piaffer au passage, la philosophie est la même.
Mais c'est une erreur commune
que de vouloir dés le début du piaffer partir vers l'avant,
au trot soutenu ou au passage.
Demandez la transition seulement
lorsque le cheval est stable dans son piaffer.
Commencez alors par des
transitions délicates piaffer/trot d'école ou doux passage…Lorsque
ces transitions sont devenues faciles vous pouvez demander directement
la transition piaffer/passage.
Vous sortez du piaffer vers le passage en relâchant subtilement votre dos pour permettre plus de mouvement vers l'avant. Votre dos va toujours vers le haut mais il laisse passer le mouvement vers l'avant. Simultanément vos jambes reculent davantage pour arriver au passage et vos mains se relâchent subtilement…pour soutenir de nouveau lorsque le passage est établi.
Les transitions passage/
piaffer/passage exécutées dans la rondeur, la légèreté
et l'harmonie montrent le degré de soumission, de rassembler et
de
flexibilité du cheval correctement gymnastiqué.
Quels que soient les procédés employés, la technique utilisée, n'oubliez pas que l'essentiel est de sentir, d'adapter à chaque cheval, de faire preuve de délicatesse.
Chaque cheval a un geste qui lui est propre : vous devez en tenir compte lorsque vous cherchez à magnifier le passage.
Ne recherchez pas la hauteur du geste au détriment de la suspension.
Ne passagez jamais dans la
contrainte, vous n'obtiendriez qu'un simulacre de passage bien éloigné
de l'art équestre.
Soyez bien persuadé
que le passage n'est pas un truc appris mécaniquement, une contrainte
mais le résultat d'un rassembler extrême et d'un surcroît
d'impulsion vers le haut et l'avant.
Au passage, calmez les chevaux
nerveux, rassurez les inquiets, réveillez les mous!
Piquez, tirez, cravachez…et
vous ne comprendrez jamais ce qu'est un passage exécuté dans
la relaxation…!
Pour arrondir et rassembler
votre cheval, travaillez les reculers, améliorez-les.
Avant de passager, augmentez
la vibration de l'allure qui précède.
Au passage créez
beaucoup d'impulsion avant le mouvement et contentez-vous ensuite de gérer
cette impulsion sans la laisser s'éteindre.
Ne perturbez pas la cadence
et le geste du passage par des actions intempestives ou à contre-temps.
Dés les premières
demandes, arrêtez le cheval après quelques foulées,
avant qu'il ne s'éteigne, ne s'arrête de lui-même ou
qu'il ne s'énerve.
Au début ne cherchez
pas à partir au trot énergiquement après le passage.
Lâchez plutôt les rênes et marchez rênes longues.
Ne coincez pas votre cheval,
donnez-lui toujours la possibilité mentale d'aller vers l'avant.
Ne forcez pas le cheval
dans son passage, ne le brusquez pas, ne le contraignez pas mais sollicitez-le
délicatement, incitez-le, aidez-le.
Pour ralentir un passage,
n'agissez pratiquement pas avec vos mains mais servez-vous plutôt
de votre buste, de votre dos.
Recherchez une parfaite symétrie dans les foulées du cheval…Ne laissez pas "traîner" un postérieur par exemple!
Lorsque vous utilisez une badine, soyez précis, rapide et léger. Ne durcissez pas votre main, ne vous contractez pas mais restez calme et relâché.
Utilisez la badine sans animosité
envers le cheval.
Associez l'action de la
cravache à celle du buste, l'action de la main à celle des
jambes.
Si votre cheval manque de légèreté au passage, demandez-vous si vous ne manquez pas de légèreté dans vos mains et dans vos jambes.
Ne vous faîtes pas
assister par un aide incapable de sentir, d'observer, maniant inconsidérément
la chambrière.
Pour vous faire aider, choisissez
quelqu'un d'habile, de rapide, de calme, sachant ce qu'est un cheval rassemblé
et relaxé, capable de dresser lui-même le cheval au passage.
Soyez très assis…c'est
le cheval qui passage…pas vous!
Restez assis moelleusement…ne
décollez pas de votre selle à chaque battue!
Ne laissez pas votre tête
marquer les temps de passage par un mouvement rythmé…maintenez votre
tête mais sans raideur de la nuque.
Utilisez vos jambes comme
une espèce de balancier, touchez, alternativement, d'un coté
puis de l'autre, dans la balance des talons.
N'ayez jamais des jambes
dures, contractées, autoritaires mais plutôt des jambes aimables
qui suggèrent, sollicitent, rassurent.
Pour être efficace
avec vos jambes, touchez avec légèreté à l'instant
précis, et au bon endroit, c'est à dire avec les jambes bien
reculées.
Au passage plus qu'ailleurs,
pratiquez descentes de jambes et descentes de main.
Servez-vous plutôt
de l'éperon que des jambes mais très légèrement,
avec un toucher délicat, jambes reculées.
Lorsque le cheval est incorrect
dans la main, pensez à vos fautes de jambes : ne sont-elles pas
trop dures, plaquées?…Laissent-elles au cheval le temps d'accomplir
son geste…?
Soyez patient, progressif,
ne brûlez pas les étapes au passage, laissez le passage "mûrir"…
N'oubliez pas qu'amener
un cheval à un bon passage demande du temps, parfois beaucoup de
temps, et beaucoup de travail.
Lorsque votre cheval donne
son passage dans le calme et l'énergie, avec une certaine cadence,
une certaine rondeur, sachez jusqu'à quel point aller pour ne pas
compromettre son passage.
N'exigez pas ce qu'un cheval
ne peut pas donner, vous risqueriez de compromettre tout son dressage.
N'abusez pas du passage,
gardez votre cheval frais dans son esprit.
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Surcharge des postérieurs au passage.Mon cheval, en phase d'apprentissage du passage, s'assied trop sur ses postérieurs.
Pourquoi et que dois-je faire?Le geste des antérieurs est tantôt insuffisant tantôt trop actif.Vous demandez certainement une attitude trop assise, trop rassemblée, surtout si vous êtes au début du passage et si celui-ci est issu du piaffer.N'hésitez pas à vous pencher très légèrement en avant, avec une assiette plus légère pour permettre à votre cheval de donner un meilleur mouvement des postérieurs et de se projeter plus facilement vers l'avant.
En même temps laissez-le avancer davantage, mais sans perdre la cadence ou le rassembler.
Redressez alors avec progressivité votre buste en fonction des progrès du cheval.
Vous devez agir et sur l'activité des hanches et sur l'équilibre du cheval au passage.
Il faut modifier vos actions de mains.
Si l'avant-main n'est pas assez active levez légèrement les mains(mais sans entraver le mouvement vers l'avant) en grandissant votre buste vers l'arrière, obtenez plus de vibration; votre cheval baissera ses hanches, libérera son geste devant.
Si à l'inverse vous avez trop de mouvement des antérieurs, baissez les mains pour rééquilibrer le cheval entre l'avant-main et l'arrière-main.
Dans les deux cas vous devez jouer sur l'équilibre de votre cheval.Manque d'impulsion au passage.
Je dresse actuellement un cheval de pure race espagnole depuis 2 ans. Je bute actuellement sur un manque d'impulsion au passage et au début du piaffer. Le postérieur interne a du mal à pousser sous la masse et de ce fait le diagonal gauche est moins actif que le droit. Les exercices d'épaule en dedans ont amélioré l'engagement mais pas tellement la propulsion.
Travaillez beaucoup les variations dans le trot : rassemblez, ralentissez en activant, allongez quelques foulées sans perdre le rassembler ni laisser la tête s'éloigner, recommencez... Avant le passage, travaillez les appuyers et les contre-appuyers (zig zag) Travaillez également trot/arrêt/trot sans perdre le rassembler en obtenant des départs bien nets, des arrêts bien engagés, des départs au trot à partir du reculer puis au passage.
Obtenez le trot d'école. Alternez trot/ passage/ trot sur de courtes distances.Au passage l’action de main ou de jambe est-elle plus efficace lorsqu’elle s’adresse à un membre au poser ou au soutien ?
La question est très complexe. L'action d'une jambe agit-elle sur un postérieur, sur les deux postérieurs, sur un antérieur, sur les deux antérieurs? Et l'action des deux jambes? Même problématique pour l'action de la main.Action de la jambe
Les deux jambes agissent bien en arrière de la sangle.
L'action de la jambe droite du cavalier provoque la flexion au niveau du jarret droit, c'est-à-dire l'élévation du postérieur droit et par conséquent l'élévation de l'antérieur gauche du cheval par effet diagonal.
Cette action de jambe droite du cavalier, en accentuant l'élévation du postérieur droit, favorise parallèlement l'abaissement de la hanche gauche opposée et du boulet gauche au sol et par conséquent sa future détente.
Au moment où le postérieur droit du cheval se pose au sol à son tour, le postérieur gauche se détache du sol, s'élève en se fléchissant au jarret…la jambe gauche du cavalier touche alors le cheval et amplifie le geste…et ainsi de suite.Action de la main :
Les deux mains sont un peu relevées, plus ou moins hautes mais toujours légères.
La main gauche soutient l'antérieur gauche au soutien (en l'air) en anticipant très légèrement au moment du lever du membre. En fait la main gauche reporte un peu de poids sur l'épaule droite du cheval et libère l'épaule et l'antérieur gauches (il en est de même au pas espagnol) .Au passage l'antérieur gauche est légèrement sollicité et soutenu par la main gauche lors de l'élévation du diagonal gauche pendant que la jambe droite agit.
La main droite garde le contact.Mais l'efficacité d'une action de jambe ou de main ne saurait se résumer à une action mécanique, l'aide majeure reste l'assiette, le rein, le buste du cavalier qui répartissent justement et efficacement le poids et l'équilibre. La main et la jambe ne font que confirmer, préciser et affiner.
L'essentiel réside dans l'accord des aides, leur justesse, leur dosage et surtout leur opportunité.
Attitude-Position / Pas / Trot / Galop / Epaule en dedans / Appuyer
Changement de pied isolé / Changements de pied rapprochés / Pirouette / Piaffer / Passage / Pas espagnol / Levade / Débourrage / Extérieur et Haute-Ecole
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