CHEVAL QUI SE CABRE

Le "cabrer"est une défense dangereuse. C'est un conflit majeur entre le cheval et le cavalier ou le cavalier dispose de peu de moyens. Si les jarrets du cheval sont faibles, si le cheval se contrôle mal ou si le cavalier tire sur les rênes pour se tenir alors que le cheval est en l'air, celui-ci peut se retourner et écraser le cavalier.

Le cheval se pointe pour échapper à l'action du cavalier, en général pour refuser de se porter en avant. Le cavalier, pour ne pas tomber et pour éviter que le cheval ne se retourne, est obligé de se pencher en avant, d'avancer les mains de part et d'autre de l'encolure pour détendre les rênes. Le cheval sort gagnant du conflit.
Le cheval peut aussi se pointer parce que la main du cavalier est particulièrement maladroite, dure ou malvenue : c'est alors par révolte.

Le cheval se pointe pour échapper au contrôle du cavalier. Chez l'étalon, une situation de concurrence ou d'excitation en présence d'autres chevaux peut provoquer une "cabrade". Se pointer peut alors devenir une habitude si le cheval n'est pas soumis et dominé par le cavalier.
Le cavalier évitera donc ce genre de situation.
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En équitation, mieux vaut prévenir que guérir…

1) Prévenir une cabrade
Un cheval bien éduqué ne se cabrera pas.
Si le dressage du cheval est mené avec tact et progressivité les situations de conflit seront évitées ou rarissimes, et n'iront pas jusqu'au refus violent qu'est le cabrer. 
Un cheval dans la "mise en main", aux ordres, en avant et relaxé ne se cabre pas !

Toutefois certaines situations ( agressions d'autres chevaux, excitation excessive due à un environnement nouveau, émotion violente…) peuvent entraîner chez un cheval très émotif et réactif une réaction vers le haut exceptionnelle.
Le cavalier tachera de ne pas mettre son cheval dans de telles situations…et de garder son cheval calme.

Un cabrer est presque toujours prévisible.
Le cheval s'accule et s'assied sur ses postérieurs pour "armer" sa cabrade.
Opposez alors la tête aux hanches par une rêne d'ouverture très nette, très large, associée à une vigoureuse action de la jambe du même côté.
Vous porterez le cheval, ainsi mobilisé, franchement vers l'avant.

2) Gérer une cabrade
Dés lors que le cheval se pointe, il s'agit avant tout de ne pas le déséquilibrer.
Le cavalier se porte vivement mais sans brusquerie vers l'avant, éventuellement d'un côté de l'encolure.
Les jambes restent à leur place.
Dans le même temps, il avance ses mains de part et d'autre de l'encolure afin de ne pas tirer sur la bouche du cheval et de ne pas renverser le cheval vers l'arrière…

Tirer sur les rênes alors que son cheval se cabre est une faute qui peut être lourde de conséquences…c'est malheureusement le premier réflexe du cavalier débutant !
Le cavalier doit rester bien assis dans sa selle, rester calme, serein et reprendre sans s'agiter son attitude normale au fur et à mesure que le cheval redescend.
Il doit alors instantanément mettre son cheval en avant en le faisant changer de direction afin de ne pas le laisser de nouveau s'asseoir pour préparer un nouveau cabrer.

3) Rééduquer un cheval qui se cabre
Si cette défense est exceptionnelle, après avoir instantanément montré au cheval votre désapprobation, veillez simplement à ne pas mettre votre cheval en situation de recommencer,  et ne vous mettez pas en situation de conflit grave.

Si l'habitude s'installe le problème est beaucoup plus complexe.

Lorsque le cabrer est plutôt lent, équilibré, attaquez vigoureusement à l'éperon et à la cravache…le cheval bondit vers l'avant et le haut. Il renoncera peu à peu à sa défense.
Votre assiette doit être solide, votre confiance en vous totale et vos nerfs solides !
Vous pouvez aussi donner des saccades avec une rêne pour agir sur la nuque vers le bas tout en vous penchant en avant.

Lorsque le cheval se pointe violemment et très brusquement, sans aucun contrôle, c'est beaucoup plus dangereux.
Attirez alors vivement la tête du cheval de côté. La cabrade est souvent stoppée…si toutefois le cheval est parti pour se renverser, il chute alors de côté, ce qui est grave mais tout de même moins dangereux ! Les séquelles peuvent être réelles pour le cavalier et le cheval.
Le cheval y regardera à deux fois avant de recommencer…mais certains chevaux recommenceront tout de même.

Un enrênement peut être employé. Il ne s'agit pas d'éducation, où l'on évite les enrênements, mais de rééducation.
Un "Gogue" bien réglé empêchera en principe un cheval de se cabrer.
L'habitude étant une seconde nature, il y a de grandes chances que le cheval oublie sa défense avec un travail bien mené.
L'enrênement doit être alors supprimé.

S'il s'agit d'un étalon extrêmement chaud et agressif, et lorsque le mal n'a pu être combattu, le cheval doit être castré…aucune considération n'est recevable s'il s'agit d'éviter un accident mettant en jeu la vie du cavalier ! ! !
Mais tous ces procédés et conseils ne sont que des remèdes !

La bonne éducation du cheval et le tact du cavalier devraient éviter cette défense dangereuse et inadmissible du cheval.

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