Progression d'un cheval débutant Je viens d'acheter un cheval de 5 ans qui jusqu'à maintenant n'a fait que de la randonnée. Il connaît donc les bases : avancer, s'arrêter, tourner en rêne d'ouverture. Je ne sais pas comment affiner son dressage et quelle progression je dois suivre dans les apprentissages. Pouvez-vous m'aider ? Votre cheval est vraiment un cheval débutant. Son niveau
de dressage est celui d'un cheval qui sort du débourrage. Il faut avant tout le mettre en place, dans une attitude stable et obtenir trois bonnes allures dans la décontraction…voilà un programme raisonnable pour les mois qui viennent… Vous allez
donc commencer par un sérieux travail en longe pour le mettre bien
en avant, dans le juste pli et dans une attitude confortable pour
lui, c'est à dire en place (voyez dans Notes…à propos des Rênes
Fixes ) Voilà…c'est très détaillé…
Je monte une ponette qui est capricieuse et peureuse. Comment savoir si elle a peur ou si elle fait sa "comédie" lorsqu'elle fait un écart par exemple ? Il
est rare que les chevaux ou les poneys soient capricieux lorsqu'ils
font des écarts.
Il y a toujours une cause, même si elle n'est pas tout le temps perçue
par le cavalier. Il peut s'agir d'un manque de discipline. Si votre ponette est attentive à vous, obéissante lorsque vous la montez correctement, que vous faites attention et qu'elle fait tout de même un écart, alors c'est plutôt de l'appréhension. Vous devez la rassurer en lui parlant doucement, repasser calmement au même endroit, occuper son esprit en lui proposant une tâche à faire, une serpentine ou une épaule en dedans par exemple... Si vous essayez de sentir ce qui se passe, alors vous trouverez la solution!
Ma jument a le postérieur gauche qui s'écarte et à main gauche rentre souvent les hanches à l'intérieur. Est-il possible de corriger ce défaut avec une gymnastique adéquate et si oui que puis-je faire? Votre jument se déplace à main gauche dans une mauvaise
attitude. Elle n'est pas "droite". Votre attitude à cheval est peut-être déséquilibrée
: répartissez mieux votre poids, soyez bien sur vos deux ischions.
Il peut s'agir d'une difficulté à ployer sa hanche gauche,
d'une mauvaise attitude de la jument, Le travail de l'épaule en dedans, aux trois allures, en ligne
droite et sur le cercle, va lui décoller les épaules du
mur, assouplir et engager son postérieur interne gauche.
Mon professeur base le travail de départ de ma jument de six ans sur une attitude plutôt basse, en extension d'encolure sur des cercles, serpentines, ... Quand je mets en pratique cette phase de travail, il n'y a pas de problème au pas. Par contre dés que je passe au trot, elle profite de la portion du cercle opposée au pare-bottes pour accélérer et tenter de sortir des aides. Dans le principe, le but de l'exercice étant de travailler sur une attitude basse, j'essaie de ne pas réagir sur la bouche de la jument en gardant un contact léger. J'effectue uniquement des fermetures de doigts pour freiner l'accélération. Le mouvement est trés précipité et l'action de mon bassin n'apporte pas de réponse significative. a
/ Comment faire pour la garder dans l'attitude recherchée tout en l'empêchant
d'accélérer, ce qui me semble être une défense? Y-a- t'il un moyen de
contrôler ce mouvement ? Travailler
dans une attitude basse n'est pas une fin en soi, mais un "moment" dans
le dressage du cheval.
La descente d'encolure une possibilité accordée par instant au cheval
de s'étendre vers le bas, de s'étirer avant de se soutenir de nouveau.
Pas un "système" de dressage! Pour mettre un cheval en place, dans le
canal des aides et dans une attitude stable, il faut d'abord travailler
le jeune cheval plutôt rond et bas. On ne lâche
pas tout! On ne reprend pas avec dureté, mais avec moelleux! Que puis-je faire? C'est
un défaut que l'on retrouve fréquemment chez beaucoup de cavaliers.
Un contact trop appuyé sur la rêne intérieure, une main intérieure
trop lourde, qui tire souvent…et une rêne extérieure relâchée, une
main qui avance et abandonne le contact !
La combinaison de ces aides est appelée aides d'incurvation.
Il suffit alors de redresser le cheval en abordant la ligne droite,
sans tirer sur la rêne intérieure et en maintenant le contact à l'extérieur.
Mais seule une attitude juste, équilibrée du cavalier, permet d'appliquer des aides justes. Il faut souvent revoir son attitude générale…
Pensez vous que l'on puisse faire du dressage avec une jument Boulonnaise ? Une
jument Boulonnaise est un cheval lourd, avec des réactions de
cheval lourd, même si l'énergie et l'impulsion sont bien là.
Quelle embouchure à quatre ans. J'ai du mal à savoir quelle embouchure convient le mieux à mon jeune cheval PSL de 4 ans. Quel est votre avis ? A
4 ans, à de rares exceptions près, mieux vaut se contenter
d'un simple filet. Le cheval
doit être mis en place avec cette embouchure. Une discussion s'est engagée sur notre liste de diffusion
CHE sur ce sujet, suite à une question similaire posée par un
cavalier d'Iran. Baucher, dans toute la première partie de sa vie, a été très catégorique, sans doute trop. La Bride est un outil fantastique mais délicat dans les mains d'un cavalier qui ne maîtrise pas l'outil.... Un cheval de 5 ans peut être bien évidement travaillé en bride mais un simple mors de filet peut également très bien convenir et sera sans doute moins pénalisant pour la bouche du jeune cheval. Olivier J Avec modestie - je suis un cavalier "d'en bas" comme disait M. Raffarin mais j'ai une expérience déjà longue vu mon âge - : point de bride, point de bride. Si votre monture est équilibrée par votre travail de dressage, la bride est inutile ; si elle n'est pas équilibrée, travaillez-la ! Mais ne remplacez pas le travail par l'artifice. - Souvenez-vous de Pluvinel qui recommandait d'agir avec son cheval pour qu'il ne perde pas "cette gentillesse qui, une fois ôtée, ne revient jamais". Avec sympathie. Olivier C La bride est-elle un artifice, comme le pense ce cavalier d'expérience ? Est-elle un moyen plus fin et plus subtil ? Je vous invite à vous inscrire sur notre liste de diffusion et à donner votre avis, à partager votre expérience avec d'autres passionnés sur les sujets qui vous intéressent…
L'essentiel
est de travailler dans le calme et dans la concentration.
Pensez-vous qu'une bonne selle adaptée, pourrait rectifier mon attitude ? Comment puis-je rétablir cette position, car je me sens souvent très raide et ceci m'apporte un déséquilibre ?
Etre bien assise dans sa selle est avant tout une affaire de relaxation générale, particulièrement au niveau des jambes. Relâchez complétement vos jambes et gardez -les bien descendues, avec des étrivières suffisamment longues, desserrez vos genoux, vos mollets des flancs du cheval...et vous verrez, qu'indépendamment de votre problème de dos, vous serez beaucoup mieux assise. Les enseignants n'insistent pas assez là-dessus! La selle doit être concue de façon à ce que vos jambes puissent bien se mettrent en place, de façon à ce que vos épaules, vos ischions et vos talons soient sur une même ligne. La plupart des selles de dressage actuelles permettent cette attitude. Une mauvaise selle empêche de bien s'asseoir, sans parler du confort. Mais aucune selle ne donne en elle-même une bonne attitude! L'équilibre et la relaxation du cavalier sont déterminants.
Aptitudes d'un cheval en dressage Je
prends contact petit à petit avec le monde du dressage et je me
pose plusieurs questions. Que recherche-t-on comme aptitudes principales
pour un cheval de dressage, même si un cheval a trois très belles
allures ? Quel serait le défaut majeur, selon vous, qui pourrait
l'empêcher d'accéder aux plus belles épreuves ? Trois
excellentes allures sont bien sûr nécessaires. Les allongements
de trot doivent être vraiment exceptionnels. Il faut du rebond, de l'énergie et de l'élasticité dans les allures, et la capacité de pouvoir s'étendre et se rassembler avec facilité...et beaucoup de travail. Les qualités morales (aptitude au travail, coopération, intelligence du cheval, calme) sont indispensables quelles que soient les aptitudes. L'absence de ces qualités est un handicap difficile à surmonter. Il faut enfin une santé à toute épreuve qui permette un travail intense pendant des années... Peurs du cheval et peurs du cavalier J'ai commencé a monter très tard, à 35 ans, avec un problème de santé qui fait que je ne suis pas toujours rassurée, que j'ai peur... mais bon, enfin, je persiste.
Là ou je ne sais pas comment réagir, c'est devant les peurs de ma
jument : un gamin sur une planche à roulettes, des arbres coupés sur
le bas côté de la route, des souches … Votre jument est sur "l'oeil", c'est à dire qu'elle s'inquiète pour un rien, à peur de tout, n'a pas confiance en elle. C'est une structure mentale que l'on rencontre assez souvent et le problème est délicat.
Comment donner confiance à votre jument si vous-même êtes angoissée
lorsque vous êtes en selle ? Les chevaux sont d'une sensibilité
extrême. Ils perçoivent immédiatement l'état mental et les émotions
de leur cavalier. Pour arriver à calmer et à rassurer votre jument, il vous faut d'abord et avant tout être plus sereine, plus sûre de vous, avoir confiance en vous afin de faire partager votre"sérénité" à votre jument C'est le premier point. Il est capital! Mais il est tout aussi important que votre jument reçoive une éducation, qu'elle soit dressée, même si le terme parait actuellement suspect à certaines mouvances de l'équitation. Un cheval dressé est serein, à l'écoute de son cavalier, en confiance en toute circonstance, même s'il existe des sujets plus angoissés et qui manquent de confiance en eux. Il faut donc travailler votre jument sur le plat, dans la relaxation et la concentration... Mais pour cela, il faut que vous possédiez une certaine technique alliée à une grande confiance en vous... Vous voyez...tout se tient. Bien monter à cheval, c'est être suffisamment bien dans sa peau pour écouter et sentir le cheval et pouvoir utiliser les techniques les plus appropriées aux problèmes rencontrés. Soyez donc en extérieur, relaxée et attentive, comme à chaque instant dés lors que vous êtes en selle, afin de prévoir et d'anticiper les réactions de votre jument, avec douceur et fermeté à la fois. Et donnez-lui confiance en l'éduquant! Vous y trouverez du plaisir et vous épanouirez.
Mon
cheval de 12 ans possède depuis toujours un excellent mental (calme,
franc et réactif aux aides) et une souplesse latérale naturelle, je
veux dire par là des facilités à exécuter les différentes figures
d'incurvation (épaule en dedans, appuyers...).
Cependant la nature l'a construit dans une attitude "queue et fesses en l'air" propre à sa race arabe, qu'il m'est difficile de corriger. Afin de tendre la ligne du dessus, on m'a récemment conseillé d'agrémenter le travail par des flexions latérales d'encolure (d'abord à pied en cercles courts, puis à cheval aux 3 allures). Depuis, il me semble que la base de l'encolure s'est musclée mais je trouve le cheval d'avantage sur les épaules. Est-ce une étape nécessaire avant la flexion des hanches? Que pensez-vous de ce type de travail pour un cheval de race arabe? Je souhaite avant tout qu'il ne vieillisse pas avec le dos en baignoire... Je connais bien les chevaux arabes pour en avoir travaillé beaucoup. Ce sont d'excellents chevaux, mais il vrai que leur conformation et leurs allures ne facilitent pas le travail rassemblé. Rassembler véritablement un cheval, c'est sentir la queue du cheval "passer sous la selle"! On imagine aisément la difficulté avec un arabe! Surtout si l'on encourage une attitude ouverte, le nez au vent… Ces chevaux nécessitent la même gymnastique que les autres. Tout ce qui rassemble et fléchit les hanches est bon : l'épaule en dedans tout comme l'appuyer, le galop à faux, les transitions, le reculer, le travail en longe en mettant en place le cheval, le travail à pied…Ce sont des exercices clés. Si les chevaux arabes sont généreux, ils s'engagent
sous la masse avec réticence. Il faut donc agir avec eux avec beaucoup
de progressivité, sans vouloir les forcer (ce qu'ils n'acceptent
pas), travailler sur des cadences lentes qui permettent de
les relaxer et d'aller au bout du geste, modérer ses exigences et
travailler sur le long terme...
Peut-on varier le travail d'un cheval de voltige ? Comment
peut on apprendre la légèreté chez un cheval ayant comme activité
principale la voltige équestre, sachant que nous l'enfermons en
permanence dans des rênes fixes ou des rênes allemandes et que nous
apprenons à nos élèves à avoir les jambes tout le temps au contact
(même légèrement). Je suis perdu dans les différentes méthodes! Je
n'ai jamais vu un cheval de voltige sauter. Pourquoi? Le cheval
de voltige doit-il se contenter de tourner en rond et de travailler
sur le plat ? Son moral s'en voit affecté. Le travail en longe est
très contraignant. Je souhaiterais comprendre. Un cheval est il
destiné à faire tout le temps la même chose dans sa vie ? Ne peut-il
donc pas se divertir un peu en lui offrant d'autres activités? Moi,
en tant qu'être humain je ne supporterais de telles contraintes!
Un cheval de voltige, mais je n'ai pas d'expérience avec les chevaux de voltige, ne doit pas aimer la routine, pas plus qu'un autre, même s'il doit être capable de travailler avec une extrême régularité dans ses allures. Je vous conseille donc de varier les activités avec lui, notamment en extérieur. Changer d'exercice, d'activité, d'endroit, maintient et renouvelle l'intérêt, quelle que soit la discipline pour laquelle le cheval est principalement travaillé. Il en est d'ailleurs de même pour nous, comme vous le faites remarquer. Le cheval retrouvera le goût et le plaisir du travail. Il en sera de même pour le cavalier…. Par ailleurs, le travail de dressage monté ne peut que l'assouplir, l'asseoir et le cadencer, tout en étant beaucoup plus varié et motivant. Travailler toujours sur le cercle, à la même allure et à la même cadence, c'est enfermer le cheval dans la routine, et par la même courir le risque d'aller à la faute en voltige. Votre cheval va s'améliorer et ne vous inquiétez pas:
il comprendra très bien la différence d'attitude entre ce qu'il
fait lorsqu'il est monté et son travail en voltige où on lui demande
de la souplesse, de la stabilité et de la cadence...tout ce qui
est amélioré dans une discipline se retrouve toujours dans les autres
disciplines pour le cheval. Il en est de même pour les cavaliers que j'invite à pratiquer des disciplines très diverses en équitation, tout en approfondissant leur discipline de prédilection.
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Attitude-Position
/ Pas / Trot
/ Galop / Epaule
en dedans / Appuyer
Changement
de pied isolé / Changements
de pied rapprochés / Pirouette
/ Piaffer / Passage
/ Pas espagnol / Levade
/ Débourrage / Extérieur
et Haute-Ecole