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Progression d'un cheval débutant
Ecart: peur ou comédie?
Mon cheval se traverse
Concentration et sollicitations extérieures
Attitude basse set rassembler
Incurver un cheval
Dresser un cheval lourd?
Quelle embouchure à quatre ans?
Manège ou carrière?
Assis dans sa selle
Aptitudes d'un cheval de dressage
Peurs du cheval et peurs du cavalier
Rassembler un pur sang arabe
Peut-on varier le travail d'un cheval de voltige
Mise en selle
A quoi sert la détente en début de séance?

Pour vous procurer des livres d'équitation

 Progression d'un cheval débutant

Je viens d'acheter un cheval de 5 ans qui jusqu'à maintenant n'a fait que de la randonnée. Il connaît donc les bases : avancer, s'arrêter, tourner en rêne d'ouverture. Je ne sais pas comment affiner son dressage et quelle progression je dois suivre dans les apprentissages. Pouvez-vous m'aider ?

Votre cheval est vraiment un cheval débutant.

Son niveau de dressage est celui d'un cheval qui sort du débourrage.
Le cheval, qui a cinq ans, doit maintenant être éduqué de façon plus fine.

Il faut avant tout le mettre en place, dans une attitude stable et obtenir trois bonnes allures dans la décontraction…voilà un programme raisonnable pour les mois qui viennent…

Vous allez donc commencer par un sérieux travail en longe pour le mettre bien en avant, dans le juste pli et dans une attitude confortable pour lui, c'est à dire en place (voyez dans Notes…à propos des Rênes Fixes )
Monté, essayez de suivre les progressions développées sur le site aux rubriques de la Thématique…Le PasLe TrotLe Galop
Et jour après jour votre cheval progressera et deviendra de plus en plus agréable à monter tout en se développant harmonieusement.

Voilà…c'est très détaillé…

Grotte Chauvet

Ecart: peur ou comédie?
 

Je monte une ponette qui est capricieuse et peureuse. Comment savoir si elle a peur ou si elle fait sa "comédie" lorsqu'elle fait un écart par exemple ?

Il est rare que les chevaux ou les poneys soient capricieux lorsqu'ils font des écarts. Il y a toujours une cause, même si elle n'est pas tout le temps perçue par le cavalier. Il peut s'agir d'un manque de discipline.
La ponette n'est pas aux ordres, son attention n'est pas centrée sur le cavalier et elle se laisse distraire par son environnement. La moindre sollicitation est alors prétexte à un écart. C'est ce que vous appellez "faire sa comédie".

Si votre ponette est attentive à vous, obéissante lorsque vous la montez correctement, que vous faites attention et qu'elle fait tout de même un écart, alors c'est plutôt de l'appréhension. Vous devez la rassurer en lui parlant doucement, repasser calmement au même endroit, occuper son esprit en lui proposant une tâche à faire, une serpentine ou une épaule en dedans par exemple...

Si vous essayez de sentir ce qui se passe, alors vous trouverez la solution!

Grotte Chauvet

Mon cheval se traverse 

Ma jument a le postérieur gauche qui s'écarte et à main gauche rentre souvent les hanches à l'intérieur. Est-il possible de corriger ce défaut avec une gymnastique adéquate et si oui que puis-je faire?

Votre jument se déplace à main gauche dans une mauvaise attitude. Elle n'est pas "droite".
Elle est "traversée", c'est à dire que ses hanches dévient de l'axe de marche pour se porter à l'intérieur et échapper à votre contrôle ou refuser de s'engager.

Votre attitude à cheval est peut-être déséquilibrée : répartissez mieux votre poids, soyez bien sur vos deux ischions.
Vos aides sont peut-être dissymétriques : équilibrez-les.
Trop de rêne intérieure, trop de pli ou une encolure cassée vers l'intérieur tord le cheval. Celui-ci vient alors prendre appui sur cette rêne en se durcissant, vient se plaquer sur la jambe intérieure et place ses hanches à l'intérieur.
Mettez moins de main intérieure, n'abandonnez pas le contact à l'extérieur.

Il peut s'agir d'une difficulté à ployer sa hanche gauche, d'une mauvaise attitude de la jument,
Une gymnastique méthodique doit vous permettre de remettre votre jument dans l'axe.

Le travail de l'épaule en dedans, aux trois allures, en ligne droite et sur le cercle, va lui décoller les épaules du mur, assouplir et engager son postérieur interne gauche.
Vous lui demandez en quelque sorte une attitude inverse…
Travaillez également sur les cercles à gauche, en lui chassant à titre d'exercice les hanches vers l'extérieur.
Travaillez sur les lignes droites avec un soupçon d'épaule en dedans…
Cette gymnastique a pour but de mettre votre jument droite afin qu'elle se déplace sur une même ligne, les épaules devant les hanches, sans torsion.
 

Enfin une bonne impulsion tendra votre jument et remettra les hanches dans la ligne des épaules.
Si votre jument se retient, elle aura tendance à se traverser.Voilà ce que vous pouvez faire pour redresser votre jument…

Grotte Chauvet

Concentration et sollicitations extérieures

 

Lorsque je travaille seul dans le manège, la concentration de mon cheval est excellente mais dès qu'il y a du monde en piste, spécialement d'autres étalons, j'ai toutes les peines du monde à le garder concentré malgré une très grande diversité dans le travail (changements très fréquents d'allures, toutes les transitions montantes et descendantes, changement de direction, voltes, changements de mains etc...).
L'obéissance est encore bonne mais la légereté s'éloigne à grands pas... Y-a-t-il un remède où faut-il accepter de "renforcer" les aides pour maintenir l'obéissance?

Pour conserver l'attention de son cheval il faut avant tout l'intéreser à ce qu'il fait et toujours lui proposer des situations qui exigent de la concentration de sa part, ce qui n'est pas toujours facile!
Vous proposez pourtant un travail varié.
Je pense que dans ces cas là, il faut maintenir les aides, parler au cheval, le solliciter un peu plus afin que son esprit ne s'échappe pas.

Maintenir les aides ne signifie pas les durcir, mais les confirmer.

Pour cela accentuez un peu l'incurvation de votre cheval en lui demandant un pli plus marqué, et faîtes lui baisser légèrement la nuque tout en maintenant l'impulsion. Le cheval va conserver son attitude, rester léger, et vous n'aurez pas à durcir vos aides en perdant la légèreté.
Vous éviterez ainsi que le cheval s'ouvre, lève la nuque et s'échappe, et d'avoir à agir plus fermement.
En agissant sur son attitude ( plus de soumission, un meilleur contrôle de sa colonne vertébrale ), vous agirez sur son mental et solliciterez son attention.

Un cheval vraiment au travail reste attentif. Il ne se laisse pas perturber par son environnement et ses sollicitations.
Il reste centré sur son cavalier.

Grotte Chauvet

Attitude basse et rassembler

Mon professeur base le travail de départ de ma jument de six ans sur une attitude plutôt basse, en extension d'encolure sur des cercles, serpentines, ... Quand je mets en pratique cette phase de travail, il n'y a pas de problème au pas. Par contre dés que je passe au trot, elle profite de la portion du cercle opposée au pare-bottes pour accélérer et tenter de sortir des aides.

Dans le principe, le but de l'exercice étant de travailler sur une attitude basse, j'essaie de ne pas réagir sur la bouche de la jument en gardant un contact léger. J'effectue uniquement des fermetures de doigts pour freiner l'accélération. Le mouvement est trés précipité et l'action de mon bassin n'apporte pas de réponse significative.

a / Comment faire pour la garder dans l'attitude recherchée tout en l'empêchant d'accélérer, ce qui me semble être une défense? Y-a- t'il un moyen de contrôler ce mouvement ?
b / Dans l'objectif du rassembler, dans quelle mesure et avec quelle fréquence doit-on travailler en maintenant une attitude basse? il me semble que l'extension d'encolure est plus un moyen de décontraction qu'une véritable phase d'éducation.
c / La jument étant particulièrement réactive et sensible, sa propiétaire me conseille de garder un contact permanent. Ce moyen évite effectivement de "surprendre" la jument mais dans ce cas il est difficile de garder la relaxation nécessaire pour l'éxécution des figures.

Travailler dans une attitude basse n'est pas une fin en soi, mais un "moment" dans le dressage du cheval. La descente d'encolure une possibilité accordée par instant au cheval de s'étendre vers le bas, de s'étirer avant de se soutenir de nouveau. Pas un "système" de dressage! Pour mettre un cheval en place, dans le canal des aides et dans une attitude stable, il faut d'abord travailler le jeune cheval plutôt rond et bas.
C'est peu à peu que l'encolure se redresse, que la nuque devient le point le plus haut.
Mais à chaque contraction, lorsque les difficultés resurgissent, n'hésitez pas à revenir à cette attitude ronde et basse.
Pour bien contrôler et canaliser le mouvement, il est souvent utile de travailler avec les mains basses et nettement écartées de chaque côté de l'encolure.
Le contact doit être assez franc et régulier tout en restant très moelleux, souple.. Attention, un contact franc n'est pas un contact lourd, un contact régulier n'exclut pas de relâcher les doigts et de céder lorsque le cheval se met en place. Le cheval n'est pas surpris, mais récompensé. C'est au cavalier d'agir avec tact, aussi bien pour céder que pour reprendre.

On ne lâche pas tout! On ne reprend pas avec dureté, mais avec moelleux!

Régulariser, c'est prendre-rendre.
Le contact permanent, surtout s'il est appuyé, blase le cheval. Mais il faut être nuancé...je dirais plutôt la "fluidité" du contact que la permanence. Fluidité qui inclut le contact et la descente de mains. Tout est question de sentiment et d'opportunité.

Grotte Chauvet

 Incurver un cheval

J'ai beaucoup de mal à tenir ma rêne extérieure ajustée et j'ai tendance à ne pas fixer la main intérieure, voire à la reculer. Résultat : mon cheval est tordu, et très, très loin d'être incurvé autour de la jambe intérieure sur le cercle.
Que puis-je faire?

C'est un défaut que l'on retrouve fréquemment chez beaucoup de cavaliers. Un contact trop appuyé sur la rêne intérieure, une main intérieure trop lourde, qui tire souvent…et une rêne extérieure relâchée, une main qui avance et abandonne le contact !
Le cheval ne s'incurve pas, résiste, dérape, se tord ! Il n'est pas dans le canal des aides. Les actions de mains, comme les actions équestres, doivent être coordonnées. Elles se complètent et s'équilibrent.

Pour incurver votre cheval, procédez de la manière suivante en entrant le coin:
- Donnez le pli avec la main intérieure en l'écartant un peu.
- Entraînez l'épaule extérieure du cheval vers le coin en écartant la main extérieure vers le mur, en contact bien net avec la bouche du cheval en gardant le bout du nez du cheval vers l'intérieur par la rêne intérieure.
- Favorisez le pli et maintenez le mouvement en avant en agissant avec la jambe intérieure bien à la sangle, par touches discontinues.
- Empêchez les hanches de fuir à l'extérieur en les contrôlant avec la jambe extérieure plus ou moins en arrière.
- Gardez votre buste parallèle aux épaules du cheval, tournez-le légèrement vers l'intérieur, le poids également réparti dans les deux fesses.

La combinaison de ces aides est appelée aides d'incurvation. Il suffit alors de redresser le cheval en abordant la ligne droite, sans tirer sur la rêne intérieure et en maintenant le contact à l'extérieur.
Mais seule une attitude juste, équilibrée du cavalier, permet d'appliquer des aides justes.

Il faut souvent revoir son attitude générale…

Cheval dans la Seine

Dresser un cheval lourd?

Pensez vous que l'on puisse faire du dressage avec une jument Boulonnaise ?

 Une jument Boulonnaise est un cheval lourd, avec des réactions de cheval lourd, même si l'énergie et l'impulsion sont bien là.
Vous pouvez la dresser, mais vous n'aurez pas le brillant et la légèreté d'un cheval de sang.
Il faut en "dressage" des chevaux réactifs et disponibles en permanence, des chevaux plutôt chauds et non des chevaux froids. Ceci dit, votre jument peut être dressée et être légère à la main et aux jambes...Tout va dépendre de son énergie et de la façon dont vous allez l'éduquer.
Aprés un Pur-Sang Arabe et un Arabe-Barbe, chevaux en genéral réactifs, la différence va être sensible. Mais le plaisir à cheval peut se trouver sur des chevaux très différents. C'est ce qui fait le charme de l'équitation.
Bien monter à cheval, c'est être capable de mettre en valeur les qualités de chaque individu.
Tout un art!

Quelle embouchure à quatre ans.

J'ai du mal à savoir quelle embouchure convient le mieux à mon jeune cheval PSL de 4 ans. Quel est votre avis ?

A 4 ans, à de rares exceptions près, mieux vaut se contenter d'un simple filet. Le cheval doit être mis en place avec cette embouchure.
Elle permet au cheval de se tendre et de stabiliser son attitude, dans un équilibre d'abord horizontal. Le contact sur le mors doit être franc mais léger. J'insiste là dessus.
La bride permettra, vers les cinq ou six ans, d'affiner l'équilibre, de nuancer les actions et d'améliorer le rassembler.

Une discussion s'est engagée sur notre liste de diffusion CHE sur ce sujet, suite à une question similaire posée par un cavalier d'Iran.
Voici quelques extraits significatifs :

Baucher, dans toute la première partie de sa vie, a été très catégorique, sans doute trop. La Bride est un outil fantastique mais délicat dans les mains d'un cavalier qui ne maîtrise pas l'outil.... Un cheval de 5 ans peut être bien évidement travaillé en bride mais un simple mors de filet peut également très bien convenir et sera sans doute moins pénalisant pour la bouche du jeune cheval. Olivier J

Avec modestie - je suis un cavalier "d'en bas" comme disait M. Raffarin mais j'ai une expérience déjà longue vu mon âge - : point de bride, point de bride. Si votre monture est équilibrée par votre travail de dressage, la bride est inutile ; si elle n'est pas équilibrée, travaillez-la ! Mais ne remplacez pas le travail par l'artifice. - Souvenez-vous de Pluvinel qui recommandait d'agir avec son cheval pour qu'il ne perde pas "cette gentillesse qui, une fois ôtée, ne revient jamais". Avec sympathie. Olivier C

La bride est-elle un artifice, comme le pense ce cavalier d'expérience ? Est-elle un moyen plus fin et plus subtil ?

Je vous invite à vous inscrire sur notre liste de diffusion et à donner votre avis, à partager votre expérience avec d'autres passionnés sur les sujets qui vous intéressent…

Géricault

Manège ou carrière ?


Mon cheval commence à venir au placer en manège, mais il a constamment la tête en l'air en carrière et c'est galère !
Faut-il continuer plutôt en manège dans le calme ou persister en carrière malgré ses " étourderies " ou alterner les deux ? J'ai peur de défaire le travail.

 

L'essentiel est de travailler dans le calme et dans la concentration.
A vous de mettre le cheval dans les meilleures conditions possibles, celles où l'apprentissage n'est pas parasité par les émotions bien naturelles du jeune cheval.
Le manège est un lieu fermé qui favorise la concentration, à la fois du cheval et du cavalier. Il parait donc tout indiqué pour votre cheval.
Cependant, je vous conseille, en fin de séance, lorsque le cheval est bien en place et attentif, de terminer en carrière par un travail de pas où vous lui demandez de se concentrer sur un exercice qu'il connait, comme l'épaule en dedans par exemple.
Puis d'alterner par la suite travail en intérieur et travail en extérieur, sans négliger les promenades calmes dans la nature, au pas essentiellement.
Soyez patient et serein, ce sont là péchés de jeunesse.

François 1er

Assis dans sa selle

On me dit souvent "tu n'es pas assise dans ta selle"…effectivement, j'ai un souci de vertèbres soudées dans le bas du dos.
Pensez-vous qu'une bonne selle adaptée, pourrait rectifier mon attitude ? Comment puis-je rétablir cette position, car je me sens souvent très raide et ceci m'apporte un déséquilibre ?

Etre bien assise dans sa selle est avant tout une affaire de relaxation générale, particulièrement au niveau des jambes. Relâchez complétement vos jambes et gardez -les bien descendues, avec des étrivières suffisamment longues, desserrez vos genoux, vos mollets des flancs du cheval...et vous verrez, qu'indépendamment de votre problème de dos, vous serez beaucoup mieux assise.

Les enseignants n'insistent pas assez là-dessus! La selle doit être concue de façon à ce que vos jambes puissent bien se mettrent en place, de façon à ce que vos épaules, vos ischions et vos talons soient sur une même ligne. La plupart des selles de dressage actuelles permettent cette attitude. Une mauvaise selle empêche de bien s'asseoir, sans parler du confort.

Mais aucune selle ne donne en elle-même une bonne attitude! L'équilibre et la relaxation du cavalier sont déterminants.

Grotte Chauvet

Aptitudes d'un cheval en dressage

Je prends contact petit à petit avec le monde du dressage et je me pose plusieurs questions. Que recherche-t-on comme aptitudes principales pour un cheval de dressage, même si un cheval a trois très belles allures ? Quel serait le défaut majeur, selon vous, qui pourrait l'empêcher d'accéder aux plus belles épreuves ?

Trois excellentes allures sont bien sûr nécessaires. Les allongements de trot doivent être vraiment exceptionnels.
Un mauvais pas est rédhibitoire. Il faut avoir conscience qu'il est très difficile d'améliorer le pas, contrairement au trot et au galop.

Il faut du rebond, de l'énergie et de l'élasticité dans les allures, et la capacité de pouvoir s'étendre et se rassembler avec facilité...et beaucoup de travail.

Les qualités morales (aptitude au travail, coopération, intelligence du cheval, calme) sont indispensables quelles que soient les aptitudes. L'absence de ces qualités est un handicap difficile à surmonter.

Il faut enfin une santé à toute épreuve qui permette un travail intense pendant des années...

WEST

Peurs du cheval et peurs du cavalier

J'ai commencé a monter très tard, à 35 ans, avec un problème de santé qui fait que je ne suis pas toujours rassurée, que j'ai peur... mais bon, enfin, je persiste.

Là ou je ne sais pas comment réagir, c'est devant les peurs de ma jument : un gamin sur une planche à roulettes, des arbres coupés sur le bas côté de la route, des souches …
Comment réagir ?
Elle marque un arrêt fixe, fait demi tour, s'affole. Mais si vraiment c'est une peur panique, ne risque-t-elle pas de reculer, se partir violemment ?
C'est vrai que j'ai peur: si je n'arrivais pas à la contrôler, si elle faiaisait demi-tour lorsque une voiture arrive derrière moi (c'est une petite route pas très fréquentée mais quand même). A votre avis a-t-elle vraiment peur ? Dernièrement, elle a croisé un cavalier à pied avec son poulain, elle a fait un écart et s'est mise à ronfler. Comment faire pour la rassurer ?

Votre jument est sur "l'oeil", c'est à dire qu'elle s'inquiète pour un rien, à peur de tout, n'a pas confiance en elle. C'est une structure mentale que l'on rencontre assez souvent et le problème est délicat.

Comment donner confiance à votre jument si vous-même êtes angoissée lorsque vous êtes en selle ? Les chevaux sont d'une sensibilité extrême. Ils perçoivent immédiatement l'état mental et les émotions de leur cavalier.
Tous les problèmes que vous évoquez, l'angoisse, la peur, le manque de confiance en vous, ont des répercussions majeures sur le cheval. Percevoir la peur pour ce qu'elle est, c'est à dire une émotion, en prendre conscience sans la nier, et l'accepter pour l'apprivoiser en toute conscience est un préalable. Parlez, partagez vos expériences en ce domaine avec d'autres cavaliers...
Vous n'êtes pas la seule et la peur à cheval est beaucoup plus répandue que ce que l'on pense.
Il ne s'agit pas de vaincre votre peur, ce qui implique la lutte, mais de collaborer avec elle afin de ne pas se laisser dominer par ce sentiment qui parasite votre vie de cavalière.

Pour arriver à calmer et à rassurer votre jument, il vous faut d'abord et avant tout être plus sereine, plus sûre de vous, avoir confiance en vous afin de faire partager votre"sérénité" à votre jument

C'est le premier point. Il est capital!

Mais il est tout aussi important que votre jument reçoive une éducation, qu'elle soit dressée, même si le terme parait actuellement suspect à certaines mouvances de l'équitation. Un cheval dressé est serein, à l'écoute de son cavalier, en confiance en toute circonstance, même s'il existe des sujets plus angoissés et qui manquent de confiance en eux.

Il faut donc travailler votre jument sur le plat, dans la relaxation et la concentration... Mais pour cela, il faut que vous possédiez une certaine technique alliée à une grande confiance en vous... Vous voyez...tout se tient.

Bien monter à cheval, c'est être suffisamment bien dans sa peau pour écouter et sentir le cheval et pouvoir utiliser les techniques les plus appropriées aux problèmes rencontrés.

Soyez donc en extérieur, relaxée et attentive, comme à chaque instant dés lors que vous êtes en selle, afin de prévoir et d'anticiper les réactions de votre jument, avec douceur et fermeté à la fois.

Et donnez-lui confiance en l'éduquant! Vous y trouverez du plaisir et vous épanouirez.

Delacroix 1832

Rassembler un pur sang arabe

Mon cheval de 12 ans possède depuis toujours un excellent mental (calme, franc et réactif aux aides) et une souplesse latérale naturelle, je veux dire par là des facilités à exécuter les différentes figures d'incurvation (épaule en dedans, appuyers...).
Cependant la nature l'a construit dans une attitude "queue et fesses en l'air" propre à sa race arabe, qu'il m'est difficile de corriger. Afin de tendre la ligne du dessus, on m'a récemment conseillé d'agrémenter le travail par des flexions latérales d'encolure (d'abord à pied en cercles courts, puis à cheval aux 3 allures).
Depuis, il me semble que la base de l'encolure s'est musclée mais je trouve le cheval d'avantage sur les épaules.
Est-ce une étape nécessaire avant la flexion des hanches? Que pensez-vous de ce type de travail pour un cheval de race arabe? Je souhaite avant tout qu'il ne vieillisse pas avec le dos en baignoire...

Je connais bien les chevaux arabes pour en avoir travaillé beaucoup. Ce sont d'excellents chevaux, mais il vrai que leur conformation et leurs allures ne facilitent pas le travail rassemblé.

Rassembler véritablement un cheval, c'est sentir la queue du cheval "passer sous la selle"! On imagine aisément la difficulté avec un arabe! Surtout si l'on encourage une attitude ouverte, le nez au vent…

Ces chevaux nécessitent la même gymnastique que les autres. Tout ce qui rassemble et fléchit les hanches est bon : l'épaule en dedans tout comme l'appuyer, le galop à faux, les transitions, le reculer, le travail en longe en mettant en place le cheval, le travail à pied…Ce sont des exercices clés.

Si les chevaux arabes sont généreux, ils s'engagent sous la masse avec réticence. Il faut donc agir avec eux avec beaucoup de progressivité, sans vouloir les forcer (ce qu'ils n'acceptent pas), travailler sur des cadences lentes qui permettent de les relaxer et d'aller au bout du geste, modérer ses exigences et travailler sur le long terme...
Mais n'est-ce pas le cas avec tous les chevaux, quelle que soit leur race et leurs aptitudes!

 

Chasse à courre

Peut-on varier le travail d'un cheval de voltige ?

Comment peut on apprendre la légèreté chez un cheval ayant comme activité principale la voltige équestre, sachant que nous l'enfermons en permanence dans des rênes fixes ou des rênes allemandes et que nous apprenons à nos élèves à avoir les jambes tout le temps au contact (même légèrement). Je suis perdu dans les différentes méthodes!
Pour des raisons professionnelles J'ai donc stoppé l'activité de la voltige et mon cheval a effectivement progressé. Mais comment puis-je maintenir l'équilibre de ce travail lorsque je reprendrais l'activité de la voltige avec des élèves débutants?

Je n'ai jamais vu un cheval de voltige sauter. Pourquoi? Le cheval de voltige doit-il se contenter de tourner en rond et de travailler sur le plat ? Son moral s'en voit affecté. Le travail en longe est très contraignant. Je souhaiterais comprendre. Un cheval est il destiné à faire tout le temps la même chose dans sa vie ? Ne peut-il donc pas se divertir un peu en lui offrant d'autres activités? Moi, en tant qu'être humain je ne supporterais de telles contraintes!
Beaucoup d'interrogations du fait que je suis en formation BPJEPS et beaucoup de remises en questions. Je suis dans le flou avec très peu de moyens et ne suis pas une équitante très douée. Mais j'essaie de comprendre.

Un cheval de voltige, mais je n'ai pas d'expérience avec les chevaux de voltige, ne doit pas aimer la routine, pas plus qu'un autre, même s'il doit être capable de travailler avec une extrême régularité dans ses allures. Je vous conseille donc de varier les activités avec lui, notamment en extérieur. Changer d'exercice, d'activité, d'endroit, maintient et renouvelle l'intérêt, quelle que soit la discipline pour laquelle le cheval est principalement travaillé. Il en est d'ailleurs de même pour nous, comme vous le faites remarquer. Le cheval retrouvera le goût et le plaisir du travail. Il en sera de même pour le cavalier….

Par ailleurs, le travail de dressage monté ne peut que l'assouplir, l'asseoir et le cadencer, tout en étant beaucoup plus varié et motivant. Travailler toujours sur le cercle, à la même allure et à la même cadence, c'est enfermer le cheval dans la routine, et par la même courir le risque d'aller à la faute en voltige.

Votre cheval va s'améliorer et ne vous inquiétez pas: il comprendra très bien la différence d'attitude entre ce qu'il fait lorsqu'il est monté et son travail en voltige où on lui demande de la souplesse, de la stabilité et de la cadence...tout ce qui est amélioré dans une discipline se retrouve toujours dans les autres disciplines pour le cheval.

Il en est de même pour les cavaliers que j'invite à pratiquer des disciplines très diverses en équitation, tout en approfondissant leur discipline de prédilection.

VELASQUEZ PHILIPPE IV

 Mise en selle

Il ressort de votre ouvrage, " L'art de monter à cheval " comme de l'équitation bien pensée, qu'une assiette correcte ne peut s'acquérir qu'au moyen de mises en selles longées. La plupart des clubs hippiques sont pourtant hostiles à cette méthode et les rares consentants n'ont à offrir que des chevaux non cadencés, au galop précipité qui s'apparente souvent à la fuite

La bonne assiette, liante et souple, faite d'équilibre et de relaxation s'acquiert.

La qualité de l'assiette n'est pas qu'une question de temps, bien que l'expérience et les années passées en selle permettent de l'affiner. La qualité de l'apprentissage, la mise en place de l'équilibre du cavalier, la recherche permanente de la relaxation mentale et physique, déterminent dans une large mesure la justesse de l'assiette.
L'assiette peut donc dès le départ être juste...

Encore faut-il pour cela rencontrer un enseignant soucieux de l'équilibre et de la relaxation du cavalier, un enseignant qui veuille bien prendre le temps de mettre en place le cavalier, en longe au départ, sur un cheval mis, c'est à dire confortable et cadencé, aux ordres et attentif.
Les Ecuyers de l'Ecole Espagnole de Vienne effectuent ce travail tous les matins. Ce ne sont pourtant pas des débutants !

Il n'est pas de belle et bonne attitude par la suite sur un cheval qui n'est pas en équilibre, contracté ou "à l'envers".
La qualité de la cavalerie et de l'enseignement est donc déterminante.
C'est elle qui permet de passer d'une attitude scolaire, un peu figée au départ, à une attitude efficace, juste et relaxée, qui permet de communiquer avec son cheval bien plus qu'en lui chuchotant quelque banalité à l'oreille!

Mais la belle assiette dépend aussi des aptitudes physiques du cavalier, de la perception qu'il a de son propre corps, de sa capacité à se relaxer et à gérer ses émotions.

Mais le travail en longe, si utile au début, ne se suffit pas à lui-même. Tout ce qui concourt à l'équilibre du cavalier affine l'assiette : le travail en extérieur en tout terrain, l'obstacle, le cross, le travail rassemblé de Haute Ecole…

Radulesco

A quoi sert la détente en début de séance?

Je monte depuis peu en club et je monte un cheval seule en carrière. Une question se pose à moi : à quoi sert exactement la détente, combien de temps dois-je y consacrer, quel travail faire avec un jeune cheval pendant la détente?


La détente du cheval est essentielle. Elle permet un réveil et un échauffement musculaire du cheval, un éveil psychologique à la séance. Le cavalier se "détend" lui aussi, entre dans la séance. Il observe, sent les dispositions physiques et mentales du moment de sa monture, réfléchit, adapte ou infléchit sa séance en fonction de ce qu'il observe...
Détendre son cheval, c'est déjà le travailler! C'est commencer à établir la communication entre les deux partenaires. La qualité de la séance en dépend.

Si, pour des raisons matérielles, vous n'avez que peu de temps à consacrer à la séance, contentez-vous de faire une bonne détente où vous obtiendrez activité et décontraction, plutôt que de vous lancer dans des choses compliquées. Vous ramenerez aux écuries un cheval détendu, s'étant livré dans la relaxation.
Sur une heure, la détende occupe environ le premier tiers de la séance.
Elle peut se faire en longe dans un premier temps, Le cheval s'échauffe musculairement, se met en place et s'assouplit. Il se met en ordre. Vous pouvez éventuellement l'enrêner avec des rênes fixes latérales pour fixer son encolure et son placer. Il est aussi très intéressant de commencer le travail en mettant en place le cheval à pied, sur le cercle et la ligne droite, puis en travail de deux pistes.
Mais chaque cheval a besoin d'une détente qui lui est propre. Certains ont besoin de marcher longtemps, d'autres de trotter presque immédiatement, d'autres encore de galoper librement, en longe ou sous la selle, d'un bon trot enlevé...où d'une petite promenade initiale rênes longues!
La détente constitue pour le poulain au débourrage l'essentiel du travail. Elle occupera pour le tout jeune cheval qui débute une bonne moitiè de la séance....quelques exercices...et c'est la décontraction finale avant le retour aux écuries.

Je dirais: travail en longe, un peu de travail à pied, si utile lors de l'apprentissage des exercices, des assouplissements en travail en épaule en dedans, un temps de trot et un autre de galop, avec une ou deux demandes nouvelles, une relaxation finale rênes longues...et une bonne récompense...
En fait, toute séance a pour objectif la relaxation du cheval dans l'activité, la décontraction dans le travail, d'autant plus qu'il est exigeant!

 

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