L'appuyer est un exercice de deux pistes dans lequel le cheval se déplace latéralement et croise ses membres. L'avant-main précède légèrement l'arrière-main, l'encolure et la tête sont infléchies dans la direction du mouvement.
Buts de l’appuyer
Augmenter la mobilité et la disponibilité du cheval.
Assouplir latéralement le cheval.
Mobiliser les postérieurs.
Renforcer la musculature.Attitude du cheval
Le cheval se déplace latéralement, fléchi du côté où il va, en croisant ses membres.
Il y a trois critères à respecter :
· Le cheval progresse vers l’avant.
· Le cheval se déplace latéralement.
· Le cheval reste parallèle à la paroi.
Chaque cheval a un pli qui lui convient.
Augmenter avant
un appuyer l’impulsion et ne pas perdre la cadence
: ne pas l’altérer, la précipiter
ou l’atténuer.
Bien placer
les épaules du cheval avant de commencer : en doublant conserver
les aides d’incurvation (pli à l’intérieur).
La jambe intérieure
reste à la sangle et maintient l’impulsion : elle commande l’incurvation.
La jambe intérieure
donne d’abord le pli puis la jambe extérieure plus ou moins en arrière
de la sangle pousse les hanches vers l’appuyer de façon discontinue.
La rêne
intérieure donne l’incurvation et ne bouge plus (elle peut céder)
;
La rêne
extérieure place et contrôle l’épaule extérieure
du cheval : gardez un bon contact, c’est essentiel. Les deux rênes
agissent en parallèle.
Le buste du
cavalier reste toujours parallèle aux épaules du cheval,
regardant légèrement dans la direction de l’appuyer : tournez
vos épaules en direction de l’appuyer.
Le corps du
cavalier va vers la main intérieure.
En portant
légèrement le poids dans la direction de l’appuyer, on renforce
l’action de la main intérieure.
L’appuyer peut
se faire au pas, au trot, au galop et même au passage.
Toujours doublez, avancez, et appuyez : placez la jambe intérieure à la sangle avant de doubler.
Ne laissez
jamais un cheval peser plus sur une épaule que sur l’autre.
Agissez de
façon discontinue avec la jambe intérieure : l’éperon,
en touchant,
a un effet spasmodique et fléchit le cheval (si un taon pique le
cheval à la sangle, le cheval réagit et se fléchit
du côté du taon).
Les aides
extérieures doivent primer (surtout sur la fin de l’appuyer) comme
dans l’épaule en dedans.
Ne créez pas un effet de poulie avec la main intérieure vers le garrot ou de l’autre côté de l’encolure ; placez plutôt un instant les deux mains du côté de l’appuyer puis relâchez, vous obtiendrez une augmentation de l’amplitude.
Ayez les deux rênes tendues, n’abandonnez jamais la rêne extérieure. N'ayez jamais la rêne intérieure plus tendue que la rêne extérieure, car cela bloque le mouvement : conservez une force égale entre les deux rênes.
Ne donnez pas
trop de pli.
Veillez à
ce que le cheval soit ployé de la nuque à la queue.
Restez bien
assis dans l’axe du cheval sans surcharger un côté.
Toute correction à la marche de l’appuyer s’effectue par la jambe intérieure et la rêne extérieure.
Tournez vos épaules en direction de l’appuyer (reculez l’épaule du côté de l’appuyer) sauf si vous voulez contrecarrer le mouvement.
Recommencez inlassablement les appuyers tant que vous avez une résistance.
L’appuyer est bon,
quand à la fin, vous êtes légèrement sur la rêne
extérieure et sur la jambe intérieure, le cheval acceptant librement
le pli.
Dans l’appuyer à
gauche, arrivez au mur avec plus de jambe gauche, la rêne gauche dans
la descente de main.
Pour avoir la rêne
intérieure légère, utilisez la jambe intérieure.
Tachez de remplacer
la rêne intérieure par la jambe intérieure (rêne très
légère, juste le pli).
Ne demandez pas d’appuyer avant l’apprentissage de l’épaule en dedans.
Commencez au
pas, calmement, lentement.
Arrondissez
le cheval, obtenez une cadence, jouez sur la relaxation (faîtes quelques
épaules en dedans juste avant).
Prenez le grand
côté, puis sur le petit côté doublez sur la ligne
du quart.
Avancez de
deux ou trois foulées en conservant le pli (main intérieure,
jambe intérieure) pour placer les épaules du cheval.
Reculez la
jambe extérieure, touchez de façon discontinue, et continuez
à agir avec la jambe intérieure bien à la sangle pour
conserver le pli.
Aidez-vous
de la baguette
par petites touches sur la hanche extérieure du cheval.
Ne demandez
pas trop de pli.
Récompensez
après deux ou trois foulées latérales.
Demandez deux
ou trois fois à chaque main puis recommencez les jours suivants
en augmentant peu à peu vos exigences.
Demandez en doublant à partir de la ligne du milieu, puis des trois-quart, puis sur la diagonale jusqu’à la ligne du un-quart, du milieu etc…
Mes conseils :
Prenez une cadence au pas très lente au début, décomposez le mouvement, donnez le temps au cheval de réagir.
N’hésitez
pas à revenir à l’épaule en dedans si des difficultés
se présentent. Entrecoupez le travail de l’appuyer par de l’épaule
en dedans.
Faîtes
des déplacements sur la diagonale en épaule en dedans pour
familiariser le cheval au pas de côté.
Donnez moins
de pli et plus de hanches avec un cheval qui apprend : mobilisation
de la croupe, engagement des postérieurs.
Lorsque le
cheval a compris, sollicitez son attention et sa réactivité
en appuyant trois ou quatre foulées puis en marchant droit, en appuyant
de nouveau etc…
Pour appuyer du coin
vers le X,
ou sur toute la diagonale, commencez par longer le mur deux ou trois pas, infléchissez
le cheval, placez les épaules et demandez l'appuyer. Vous agissez donc
tardivement avec la jambe extérieure.
Dans les doublers,
placez votre jambe intérieure à la sangle avant de doubler.
L’appuyer tête au mur , encore appelé Tête au mur ou Travers est un exercice d’assouplissement dans lequel le cheval se déplace dans l’attitude de l’appuyer, incurvé du coté ou il va, tête vers le mur, hanches en dedans, avec un degré d’obliquité de 30 à 45 degrés.
Il se pratique au
pas, au trot ou au galop.
A main droite par exemple,
le cheval est incurvé dans le pli de l’appuyer à droite, tête
vers l’extérieur, hanches en dedans.
A ne pas confondre avec la contre épaule en dedans où le degré d’obliquité est le même, la tête également vers le mur extérieur, les hanches en dedans.
La différence fondamentale est le pli.
En contre épaule en dedans le pli est inverse. Le cheval est fléchi à gauche bien qu’il soit à main droite. On parle alors de contre épaule gauche en dedans.
L’appuyer tête
au mur assouplit le cheval, favorise l’abaissement des hanches et l’engagement
des postérieurs, redresse l’avant-main et soumet le cheval.
Il peut s’enchaîner
avec d’autres exercices ou préparer une pirouette…
C’est un exercice délicat qui demande du tact, des aides légères et précises, de fréquentes descentes de main…
Comment demander un appuyer tête au mur ?
Le cheval doit connaître l’appuyer et le cavalier bien maîtriser cet exercice.
Exemple : appuyer à droite tête au mur.
Préparez par
un cercle à main droite, un cercle bien dessiné.
Ayez un cheval équilibré,
relaxé, placé et réactif.
Choisissez le diamètre
du cercle, ou de la volte, en fonction du degré d’incurvation désiré
pour la tête au mur et veillez à ce que la colonne vertébrale
de votre cheval épouse parfaitement la courbe suivie. Votre cheval abordera
ainsi la tête au mur déjà incurvé dans l’attitude
de l’exercice.
L’appuyer tête
au mur n’est qu’une première partie de passage de coin qui se prolonge
le long du grand coté.
Vous demandez alors
au cheval de conserver cette attitude, cette incurvation et ce degré
d’obliquité par rapport à la paroi.
A l’instant où le nez de votre cheval va arriver à la paroi, reculez un peu plus votre jambe extérieure pour inciter le cheval à conserver ses hanches en dedans le long de la paroi tandis que la jambe intérieure reste à la sangle pour maintenir l’incurvation.
Maintenez le pli à droite avec la rêne intérieure droite et écartez légèrement votre rêne extérieure gauche en agissant parallèlement au corps du cheval.
Grandissez votre buste, sortez davantage votre estomac et tournez délicatement votre buste vers l’extérieur en reculant insensiblement votre épaule gauche. En fait, c’est tout votre coté gauche qui s’étire et recule très légèrement. Vos épaules restent donc parallèles à celles de votre cheval.
Dés que le
cheval glisse en oblique le long de la paroi soyez encore plus léger
dans vos aides, pratiquez éventuellement une descente de main.
Le cheval est «
tenu » psychologiquement par la paroi. Seules des actions délicates,
de buste notamment, permettront d’effectuer les petits réglages pour
conserver l’attitude du cheval.
Veillez à toujours conserver le même degré d’obliquité, la même cadence et le même placer du début à la fin de l’exercice.
Comment sortir d’un appuyer tête au mur ?
Vous sortez de l’exercice en redressant calmement le cheval avant le coin
Vous pouvez aussi continuer et passer le coin dans cette attitude en ralentissant les hanches et en permettant aux épaules de faire plus de chemin…
…Ou faire une demie volte autour des hanches pour finir en appuyant parallèlement à la paroi tout en changeant de main…
…Ou enchaîner sur un cercle de deux pistes en appuyer autour des hanches en vous écartant de la paroi pour suivre une courbe sans altérer l’attitude du cheval…
…Ou encore redresser
le cheval parallèlement au mur en conservant l’incurvation de l’appuyer
sur une diagonale…
Changement
des deux mains de deux pistes (appuyer/contre appuyer).
Croupe au mur. Volte de deux pistes autour des hanches. Volte des deux pistes autour des épaules. Demi volte en appuyer. Ces exercices sont traités en détail dans le livre L'art de monter à cheval édité par Belin 2003 |
...Enchaîner les figures en appuyer
Ces variations sur l'appuyer étant acquises, l'enchaînement logique des différentes formes d'appuyers vient tout naturellement.
Voici quelques propositions classiques d'enchaînements :
Sans changer de pli
Appuyer tête au mur le long du grand côté, passer le coin en appuyer, doubler sur la ligne du milieu en conservant l'attitude de l'appuyer tête au mur, commencer en X une volte de deux pistes autour des hanches, hanches en dedans, poursuivre l'appuyer à partir du X sur la diagonale, envoyer les hanches vers le mur en fin de diagonale pour passer en croupe au mur, rester en croupe au mur sur le petit côté, passer le deuxième coin et continuer la croupe au mur le long du grand côté…
Doubler à main droite sur la ligne du milieu, demander en X une volte complète à droite hanches en dedans immédiatement suivie par une deuxième volte à gauche toujours hanches en dedans (ce qui revient à effectuer un " huit de chiffre " hanches en dedans), …redresser le cheval et reprendre la ligne du milieu pour la terminer…
Reprendre l'exercice précédent non plus hanches en dedans mais cette fois-ci hanches en dehors en commençant par la volte à gauche…
Appuyer tête au mur, sortir en demi-volte serrée autour des hanches, ou demi-pirouette, faire prendre de l'avance aux hanches et poursuivre le long du mur en croupe au mur…
Appuyer tête au mur, sortir du mur pour appuyer sur une diagonale en remettant les épaules devant les hanches, remettre les hanches devant les épaules et continuer en " tête au mur " le long de la ligne du milieu…
En inversant le pli
Prendre la ligne du milieu en appuyer " tête au mur " dans le
pli à droite, puis dans le pli à gauche…en inversant plusieurs fois…
Enchaîner une série d'appuyers/contre-appuyers.
Rester sur un grand cercle en passant alternativement des hanches en dedans
aux hanches en dehors…Réduire progressivement le diamètre du cercle.
Enchaîner sur un huit de chiffre une volte à droite hanches en dedans et une
volte à gauche hanches en dehors…
En passant de l'appuyer à l'épaule en dedans
Piste à main droite, doubler, sur la ligne du milieu, suivre
cette ligne en appuyer " tête au mur " à droite, inverser le pli pour se retrouver
en épaule gauche en dedans sur la ligne du milieu, inverser de nouveau…L'obliquité
du cheval par rapport à la ligne du milieu reste la même, mais l'incurvation
s'inverse !
Faire un grand cercle hanches en dehors et sans changer de ligne, en restant
bien sur la courbe suivie, passer en épaule en dedans…inverser plusieurs fois…
Les conditions d'exécution
Les combinaisons sont nombreuses. Toutes sont délicates à exécuter
et demandent une préparation soignée.
Elles doivent impérativement respecter une logique d'équilibre afin de rester
naturelles, coulantes, particulièrement au trot où le rythme doit être rigoureusement
conservé, et au galop.
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Dans l’appuyer, quel pli donner à chaque cheval ?
Chaque cheval a un pli qui lui convient. Plus l’encolure d’un cheval est forte, plus grande doit être l’incurvation. Pour une encolure mince et longue donnez moins de pli.Le pli de mon cheval n’est pas le même de chaque côté.
Le pli de l’appuyer n’est pas le même quand un cheval a un côté fortement concave et un côté fortement convexe. Lorsque les contractions arrivent, en général, on a dépassé la limite du pli possible. Lorsque le dressage avance (souplesse, musculature, rassembler, soumission…) l’appuyer devient plus facile.Mon cheval tord la tête du côté de l’appuyer.
Le plus souvent la tension des deux rênes n’est pas égale : rêne extérieure abandonnée ou rêne intérieure trop tendue. Soutenez la rêne extérieure et activez la jambe intérieure tout en relâchant la rêne intérieure.Mon cheval précipite.
Vos épaules peuvent ralentir le mouvement en se tournant légèrement vers l’extérieur ; puis elles reviennent parallèles à celle du cheval. Poussez moins avec vos jambes.Mon cheval accélère et se colle au mur en fin d’appuyer.
Cessez l’appuyer avant le mur : cessez le mouvement latéral et renvoyez en avant 3 ou 4 mètres avant le mur, recommencez.Mon cheval bloque ses épaules.
Progressivement, allez jusqu’au mur en rassurant le cheval.
La rêne intérieure peut à certains moments (avec certains chevaux ou sur un côté) être placée différemment : placée un peu à l’écart de l’encolure, elle s’écarte de l’épaule du cheval et aide parfois le cheval à appuyer sans lui bloquer les épaules.
Les hanches précédent les épaules
Lorsque je demande un appuyer à mon cheval les épaules passent devant les hanches au bout de troisfoulées.
D'où peut venir ce problème?Les hanches peuvent passer devant les épaules lorsque l’action de la main freine trop le déplacement des épaules vers l’avant.
Veillez alors à ce que vos mains laissent passer le mouvement.
La rêne extérieure doit agir dans le sens de la marche (ainsi que la rêne intérieure) pour remettre les épaules à leur place.
En fait si l’on schématise, les actions de main sont les suivantes :
les mains retiennent les épaules et permettent aux hanches de se déplacer latéralement mais à l’instant ou les hanches glissent latéralement la main cède et remet les épaules devant les hanches…et ainsi de suite…en un mot les mains contrôlent…
Si la main continue de retenir les épaules, les hanches passent devant.
Mais les hanches peuvent aussi précéder les épaules lorsque l’action de la jambe extérieure est trop forte, trop exigeante, ou que la jambe extérieure est trop reculée.
Cherchez alors à sentir quelle dose d’énergie donner à votre action et déterminez avec plus de précision l’endroit ou vous devez toucher.
Pour corriger, appuyez 4 ou 5 pas, remettez droit en avant, appuyez de nouveau, remettez droit…
En un mot essayez d’agir moins fort et de moins reculer votre jambe extérieure.
Les hanches du cheval sont en retard sur les épaules.
Activez le cheval pour pousser les hanches, ralentissez les épaules du cheval en reculant votre épaule extérieure et en portant légèrement la rêne extérieure vers l’extérieur.Mon cheval confond l'aide de la jambe extérieure de l'appuyer avec celle du départ au galop.
L'aide de la jambe extérieure pour demander un appuyer est effectivement très proche de l'aide pour le départ au galop. Si la jambe agit seule, le cheval peut confondre.
Vous devez donc préparer soigneusement votre demande et mettre votre cheval dans l'équilibre approprié.Partir au galop, ce n'est pas seulement reculer la jambe extérieure. Vous devez également reculer votre épaule extérieure, peser un peu plus sur votre fesse extérieure, alléger l'épaule intérieure du cheval, reculer peu ou très peu votre jambe extérieure.
Si le cheval pousse ses hanches à l'intérieur, partez plutôt au galop par une action de jambe intérieure.
Les épaules et le regard sont dirigés vers l'avant, dans l'axe du cheval.Au contraire dans l'appuyer, regardez l'endroit ou vous allez, mettant vos épaules parallèles à celles de votre cheval. Envoyez délicatement votre hanche et votre corps vers votre coude intérieur. Pour demander l'appuyer reculez davantage votre jambe extérieure que pour le départ au galop.
Vous pouvez également dans un premier temps associer la voix. Dites "galop", comme à la longe, pour partir au galop. Utilisez éventuellement très délicatement une badine à l'épaule intérieure du cheval pour le départ au galop (le simple poids de la badine) ou sur la hanche extérieure pour demander l'appuyer.
Toujours dans un premier temps, pour aider votre cheval, ne demandez pas le départ au galop et l'appuyer au même endroit de la carrière. Appuyez plutôt après un doubler au milieu du petit côté ou sur la diagonale. Partez au galop sur le cercle ou sur la ligne droite au milieu du grand côté.Tout est affaire de tact, surtout si votre cheval est fin.
Si vous soignez la préparation, vos actions et votre équilibre, votre cheval va très rapidement faire la différence.
Les progrès devraient être rapides.
Mon cheval, lors de l’appuyer tête au mur, s’écarte du mur et vient à l’intérieur. Que faire ?
Une fois la tête au mur obtenue vos actions de main sont trop fortes, trop dures ou tout simplement pas assez légères.
Votre cheval « recule » alors vers l’intérieur.
Tenu devant physiquement et psychologiquement par la paroi votre cheval interprète vos actions de mains comme un ordre pour venir à l’intérieur, ou bien se défend contre votre main !…Ouvrez instantanément vos doigts !…
Ramenez-le à la paroi par l’action des jambes sans changer son attitude et ayez par la suite des aides beaucoup plus légères.
L’action du buste suffit le plus souvent…
Apprentissage des appuyers
J'apprends toute seule les appuyers en même temps que mon cheval.
Nous arrivons à les exécuter au pas. Le problème c'est que je n'arrive pas à les lui faire exécuter au trot (pour le galop, nous verrons plus tard...).
Avez-vous une solution ?L’appuyer peut se faire au pas, au trot, au galop et même au passage.
Quelle que soit l’allure, votre cheval doit être en équilibre, dans l’impulsion et dans le pli de l’appuyer.L’appuyer est plus facile à obtenir au pas.
L’allure est plus lente. Cavalier et cheval disposent de plus de temps. Le pas est l’allure de l’apprentissage.
Une demande imprécise peut être rectifiée, le cavalier bouge moins et ses aides sont souvent moins dures.
Les contractions du cheval sont en général moins fortes et l’exercice ne demande pas un effort important.Il n’en est pas de même au trot ! Tout va beaucoup plus vite !
Confirmez bien votre technique au pas et n’abordez les appuyers au trot qu’avec un cheval suffisamment préparé.
L’appuyer exige de votre cheval effort musculaire, attention, impulsion et rassembler.
Sans rassembler pas d’appuyers !
Votre cheval est-il suffisamment préparé ?
Veillez tout d’abord à aborder l’exercice dans la bonne cadence avec un cheval relaxé et qui se soutient.
Vous devez anticiper votre demande et avoir des aides plus rapides et plus précises.
Vos aides doivent être opportunes et bien dosées, c’est à dire être appliquées à l’instant précis ou le cheval est en parfait équilibre, disponible, relâché, prêt à modifier son équilibre et sa façon de se mouvoir…Et c’est à vous de préparer cet équilibre et de saisir cet instant fugitif ou le cheval après avoir passé le coin ou avoir doublé sur la ligne du milieu est disponible…
Veillez à modifier avec justesse, rapidité et délicatesse votre équilibre : tournez légèrement vos épaules en direction de l’appuyer. Votre corps doit aller vers votre main intérieure.
L’action est très subtile.Voyez dans Thématique>Les Appuyers …Apprentissage de l’appuyer…et « Mes Conseils ».
L’appuyer au trot est un exercice plus délicat qu’il n’y paraît.
l’incurvation s’inverse
Dans les appuyers mon cheval perd rapidement le pli et l’incurvation s’inverse.
Que puis-je faire?Le problème ne vient pas du cheval mais de l’imprécision de vos aides !
N’oubliez pas que le pli est donné par la jambe intérieure à la sangle, et les hanches incitées à se déplacer vers l’intérieur par l’action de la jambe extérieure en arrière de la sangle.
Votre rêne intérieure donne le pli, l’incurvation, et votre rêne extérieure contrôle les épaules.Tout est affaire de dosage et d’accord des aides…votre rêne extérieure est probablement trop directive et inverse le pli.
Que votre rêne extérieure soit trop impérieuse, votre rêne intérieure peu précise, et vous perdez le pli !
Ajoutez à cela une action de jambe peu opportune et vous perdez le contrôle de l’incurvation !Le mieux est de reprendre l’appuyer calmement, lentement au pas, en décomposant le mouvement.
Vous aurez alors tout le temps de placer vos aides, de les coordonner et de les doser.
Votre cheval aura lui aussi le temps de réagir et de rectifier…Faites une des actions préconisées…ressentez et constatez le résultat…voyez ce qu’il convient de modifier (intensité, opportunité, justesse…), rectifiez …recommencez…
Ou mettre le poids du corps en travail de deux pistes ?
Certains enseignent que le poids du cavalier doit toujours être dans le sens du déplacement du cheval et d'autres disent que le poids doit être à l'intérieur de l'incurvation, ce qui est contredit dans l'épaule en dedans.
Pouvez-vous m'éclairer ?La règle générale est de porter le poids du corps dans le sens du déplacement.
C'est le cas dans l'appuyer où vous devez envoyer vos hanches et votre corps subtilement vers votre coude intérieur, du côté du pli du cheval, c'est à dire dans le sens du mouvement.
En revanche dans l'épaule en dedans vous exercerez une légère pesée sur votre étrier interne, du côté du pli car le cheval doit mettre son poids sur le postérieur interne et non sur l'épaule extérieure.
En fait il ne faut pas raisonner sur une attitude statique mais en terme de dynamisme !
En épaule en dedans faîtes passer alternativement votre poids de la fesse intérieure sur la fesse extérieure à chaque pas.
Sans vous agitez ne restez pas statique !
C'est un jeu très subtil, invisible à l'observateur mais clairement ressenti par le cheval.
Demi-tour autour des hanches
Pourriez-vous m'expliquer le demi-tour autour des hanches et les aides pour y parvenir ?
Le demi-tour sur les hanches est une demi-pirouette. L'avant-main du cheval décrit un demi-cercle autour de l'arrière-main, les hanches en dedans. Le cheval est infléchi du côté où il tourne, la cadence est maintenue, les battues restent égales.
Il peut s'exécuter au pas et au galop.Il se prépare comme une pirouette, en rassemblant le cheval.
Au pas, mettez votre cheval en place, et commencez par travailler sur des appuyers.
Demandez ensuite des appuyers tête au mur. Lorsque le cheval est dans une attitude stable et décontractée, quittez la paroi, toujours dans l'attitude de l'appuyer tête au mur, et demandez une demi-volte. Les hanches restent en dedans et précédent légèrement les épaules de façon à rejoindre la paroi en croupe au mur.La jambe intérieure est à la sangle, elle donne le pli et maintient l'impulsion par des actions discontinues. La jambe extérieure, placée plus ou moins en arrièrre de la sangle, incite les hanches à venir et à se maintenir en dedans. La main intérieure donne le pli. La main extérieure, agissant de concert avec la main intérieure, contrôle le déplacement des épaules: elle s'écarte un peu du cheval pour ralentir le déplacement des épaules ou se porte imperceptiblement en direction du mouvement pour amener les épaules à tourner autour des hanches.
L'épaule extérieure agit de même en se reculant plus ou moins: elle freine le mouvement en se reculant et le favorise en se remettant parallèle aux épaules du cheval, tout comme le buste. Le regard, en direction des oreilles du cheval au début de l'exercice, se porte vers la hanche interne du cheval lorsque la demi-volte se ressere. Le poids du cavalier passe isensiblement de la fesse extérieure sur la fesse intérieure à chaque pas, sans que ce transfert de poids soit perceptible pour un observateur...En demandant un pas lent et actif, raccourcissez progressivement la demi-volte jusqu'à un mètre de diamètre. Raccourcissez encore jusqu'à pivoter autour du postérieur interne, tout en conservant le mécanisme du pas, ce qui constitue un demi-tour autour des hanches.
Si le cheval est capable de galoper très assis, dans un galop à quatre temps sur les hanches relaxé, demandez aussi l'exercice au galop, avec progressivité, tact et légèreté.
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